𝐕𝐈𝐈 | 𝐒𝐚𝐥𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐭𝐚

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| Arthur |

Appartement d'Arthur
Manhattan, États-Unis
( 12:00 )

Pour une fois, j'aurais préféré être réveillé par la sonnerie stridente de mon réveil plutôt que par l'impression de recevoir des coups de marteau dans le crâne.

Putain.

J'enfonce ma tête dans les oreillers, essayant ainsi d'éviter la lumière émanant du soleil de midi et tentant, tant bien que mal, de fuir la douleur dans mon crâne, par la même occasion.

Le déni, c'est très bien.

Pourtant c'est peine perdue, surtout quand j'entends la porte de ma chambre grincer. Des pas légers se font entendre contre le parquet lisse, qui craque à certains moments sous le poids de mon visiteur.

— Debout mon canaris des îles, souffle Ethan d'une voix suave et beaucoup trop mielleuse.

— Ferme la, je grogne en tournant mon visage endormi vers lui.

Le blond se penche et vient pincer mes joues du bout de ses doigts, comme une vieille personne se retrouvant face à un nourrisson. Je le foudroie du regard en me redressant avec lassitude, accentuant ainsi son rire.

— Tu es de mauvais poil, on dirait De Rosewhite.

— Parce que tu me casses les couilles dès le matin, Iron.

— C'est comme ça qu'on s'aime mon chou à la crème.

Mes yeux roulent dans leurs orbites alors que je m'extirpe du lit pour rejoindre le couloir menant à la pièce de vie de l'appartement. Je jette un coup d'œil au fond de l'allée et remarque que la porte de la chambre d'amis est toujours parfaitement verrouillée.

Les marteaux dans mon crâne continuent leurs effets insupportables contre mes tempes alors que je repense à la petite mexicaine, enfermée entre ces quatre murs.

— Elle fait toujours la grève de la faim ? demande Ethan, toujours aussi amusé.

— Putain, oui.

Nous nous dirigeons vers la cuisine et le fils de Tommen prend place sur l'une des chaises hautes près du comptoir.

— Ça va faire presque deux semaines et elle refuse toujours de sortir, lui dis-je en crispant la mâchoire. Elle se comporte comme une putain de gosse.

— Techniquement, tu la retiens ici donc heureusement qu'elle n'obéit pas à tes moindres ordres.

— Tu veux que je mette de la javel dans ton café Ethan ?

— Tu t'ennuierais sans moi Arthur.

Même s'il n'a pas tord, je ne risque certainement pas de l'admettre.

— Quand tu lui proposes quelque chose à manger, commence-t-il, tu lui proposes gentiment ?

Je me pince l'arrête du nez, lui faisant comprendre que ça n'a pas toujours été le cas.

— Mec, t'es super patient d'habitude !

— Ouais et bien, il faut croire que ma patience a atteint ses limites.

Mon meilleur ami soupire et fixe le café qui remplit généreusement une tasse en verre, réfléchissant sûrement à comment il va me formuler que je n'ai pas bien fais les choses.

Game of survivalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant