𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈 | 𝐀̀ 𝐛𝐨𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞

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Pré NDA :
Coucou tout le monde ! J'aimerais m'excuser pour le retard que j'ai pris car cela fait presque 2 semaines que je n'ai rien posté sur Wattpad et ça me frustre ! Encore désolée ♡︎






| Luna |

— Je peux ?

La main veineuse d'Arthur plane toujours autour de ma hanche, une chaleur brûlante s'échappant de l'extrémité de ses doigts charnus.

Il me regarde avec patience, attendant que j'accepte ou non ce contact physique dont la plupart des hommes ne s'interroge pas sur le malaise qu'il peut provoquer chez certaines femmes, lorsque l'autorisation n'est pas demandée.

Je déglutis en hochant la tête à ma grande surprise. La paume d'Arthur se loge au creux de ma hanche et y trouve parfaitement sa place, comme si elle avait été moulée pour s'y poser un jour ou l'autre. Ce rapprochement, nouveau et plein de simplicité, semble m'enfermer dans une bulle.

Normal ma grande, ton kidnappeur vient de poser un casque sur tes oreilles.

Quelle idiote !

-Tu m'entends ? je crois entendre me demander Arthur De Rosewhite.

Je hoche la tête en rivant mon regard vers le sien. Le monégasque tend sans prévenir son autre main vers ma tête et, par habitude malsaine, je tends mon cou vers l'arrière pour protéger au mieux mon visage.

Mes tympans se retrouvent agressés par le raffut des balles qui explosent contre leurs cibles, aux effigies armées. Inconsciemment, mon cerveau est projeté en arrière, comme si mon coeur avait besoin de rejouer un film aux souvenirs doux-amers. C'est la même sensation que lorsque j'étais au Mexique et que je restais un long moment sous l'épaisse couche transparente de l'océan, aux reflets bleutés et turquoises. Et puis, après un temps, seule à n'écouter rien d'autre que la berceuse lente aux échos lointains de la mer de Tulum, je remontais à la surface pour infliger les cris d'enfants hurlant sur la plage et les voix bougonnes de leurs parents à mes oreilles.

-Première info importante, commence Arthur qui a finalement reposé le casque sur ma nuque, lorsque tu fais du tir dans un stand comme celui-ci, tu mets un casque sur tes oreilles pour éviter qu'elles bourdonnent quand tu sortiras d'ici.

— Jusque là, ce n'est pas trop compliqué.

Ma remarque semble amuser Arthur dont les prunelles noisettes pétillent de malice. Le jeune homme à l'air détendu ces derniers jours, ce qui rend notre cohabitation dans son loft moins étouffante. Si on oublie le fait que je ne goûte qu'à très peu de moments de liberté, voir quasiment pas, je suis mieux traitée sous son toit que sous celui de Brian Inslee.

— Tu es droitière ou gauchère Fernandez ?

— Droitière, je lui annonce en lui tendant ma main droite, la paume levée vers le plafond.

Il dépose alors, au creux de ma paume, un pistolet noir au manche long et épais. La douceur de son geste contraste paradoxalement avec la violence dont cette arme est capable.

Encore impressionnée par ma proximité avec cet engin, je garde mes yeux grands ouverts et braqués sur le canon froid du pistolet. Arthur, dont les mains ont discrètement pris possession de mes hanches, me fait pivoter vers ma cible dans un mouvement circulaire pareil à celui d'une ballerine dans une boîte de musique.

Le monégasque saisit mon poignet et soulève le mien afin que nos bras se retrouvent superposés et parfaitement alignés. Arthur se penche alors et son souffle chaud vient s'échouer sur ma nuque, faisant naître une pluie de frissons sur mon épiderme.

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