𝐈𝐗 | 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭𝐦𝐚𝐫𝐞𝐬

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TW : scène de torture ⚠️
( elle n'est pas obligatoire à lire pour comprendre l'histoire )

« Parce que la souffrance ne part jamais vraiment, et que la supporter c'est survivre. »






| Mia |

Il faisait froid.

Si froid.

Tout était tellement silencieux autour de moi que j'entendais presque mon sang déferler dans mes veines.

Le temps passait si lentement que je sentais la mort approcher à grands pas.

Ma mort.
Leur mort.

Agenouillée dans une piscine creusée et vide, laissée à l'abandon, le froid prenait possession de mes genoux, continuant sa course dans chacun de mes membres. Mon dos était recouvert de lambeaux de peau ensanglantée, tombant le long de ma chair alors que mes poignets enchaînés tendaient horriblement mes bras au dessus de ma tête.

La mort pesait lourd autour de moi.

Au loin, des hurlements de douleur transperçaient mes tympans et arrachaient mon cœur avec une violence inhumaine.

— IVY !

Elle ne me répondait que par des cris de plus en plus meurtriers. Des sanglots s'échappaient difficilement de ma gorge alors que mes lèvres tremblaient violemment sous l'angoisse.
Derrière moi, la lourde porte s'ouvrit et le bruit du verrou résonna contre les parois de l'espace, ricochant sur la surface des tuyaux délabrés. Des pas lourds se firent entendre dans mon dos, approchant lentement de mon corps. Le bout cuivré d'une cravache vint appuyer sur mes plaies alors que mes yeux se fermaient faiblement.

— Vy reshili pogovorit' o krasote ? ( « Tu te décides à parler beauté ? » en russe )

Le soldat tournait autour de mon corps, déplaçant ainsi le cuir de la cravache sur ma poitrine dénudée, se délectant de la vue de mes tétons dressés par la peur.

— Papa ne prishel , chtoby spasti tebya ? Bednaya malen'kaya printsessa... ( « Papa n'est pas venu te sauver ? Pauvre petite princesse... » )

— Mne nechego skazat'... ( « Je n'ai rien à dire... » )

Ma voix était faible, indigne d'une de Rosewhite.

— Ochen' khorosho plokhoy idiot. ( « Très bien pauvre idiote. » )

Il déposait sa cravache et se munissait d'une lame, suffisamment aiguisée pour entailler n'importe quelle peau. S'approchant de moi à nouveau, un sourire carnassier sur les lèvres, il posait la lame sur mes bras tendus. Il appuya alors rageusement dessus en la tirant vers le bas. Il commençait à me dépecer tel un animal, et je hurlais. À m'en arracher les poumons. Mon âme délaissant mon corps. Mon innocence abandonnant face à la monstruosité de ses hommes.

Je ne sais combien de temps cela a encore duré. Sûrement une dizaine de minutes qui m'ont paru une éternité. Le capo du soldat qui s'amusait avec mon corps tremblant se posa à ses côtés.

— Malen'kaya shlyukha vse yeshche ne khochet govorit'. ( « La petite pute ne veux toujours pas parler. » )

— U nas yest' chto peredumat'. ( « On a de quoi lui faire changer d'avis. » )

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