Chapitre 16

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Ce chapitre contient des scènes à caractères sexuels. Âmes sensibles s'abstenir !

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Zaina

Une caresse, une secousse.

Des baisers volés, des promesses éteintes.

- Je te veux toi, Jawhar. Entièrement.

Nos regards étaient assombris par un désir intense et inassouvi.

Jawhar me regardait avec envie, mais aussi avec une crainte taciturne.

- Est-ce le désir qui parle pour toi ? Dit-il en me tutoyant comme je l'ai tutoyé pour la première fois.

La chaîne de notre union sordide et divisée penchait peu à peu vers une inconnue brumeuse et insensée.

- Oui, répondis-je honnêtement.

Il me regardait avec gravité, et dans ses yeux insondables s'agitaient un sentiment enfouie dans son âme scabreuse.

- Je ne te promets rien Zaina. Ni amour, ni affection.

Premier coup de poignard dans mon cœur rêveur de passions enflammées comme Shéhérazade et Schahriar, Majnoun et Leila, ou encore Antar et Abla...

J'hochai de la tête difficilement.

- Le mariage est la seule chose que je peux t'offrir. Prends donc cela comme une bénédiction sincère et non un fardeau épineux.

J'encaissai et j'avalai ses paroles amèrement.

Le chagrin, la désolation, la tristesse. Tous ces sentiments me submergeaient comme un iceberg destructeur.

Mon mutisme témoignait silencieusement de mon état malheureux.

Jawhar ne m'aimera jamais.

Qui aimerait la fille de l'homme qui avait tué sa mère et son frère...

La vérité était une arme destructrice, mais pourtant honnête. C'est pourquoi ça faisait si mal.

- Et toi ? Qu'est-ce que tout ça va t'apporter ? Ne souhaites-tu pas un jour goûter au plaisir de l'amour ? dis-je les yeux brillant, mais ternis par un mirage brisée.

- Il y a longtemps que mon cœur ne bat plus pour ce sentiment néfaste, dit-il la voix grave et indomptable.

- Donc tu veux que je t'offre mon corps seulement pour le plaisir qu'il peut te procurer ? Rien d'autres ? dis-je difficilement, la voix gorgée de désespoir.

- Rien d'autres...

Deuxième coup de poignard dans le cœur.

Mais comme un assoiffé dans le désert, je courus tête la première dans un oasis fait d'espoir, et je me laissai emporter par les vagues de sensations nouvelles qui faisaient battre mon cœur enfiévré lorsque Jawhar dévorait mes lèvres avec une fougue douloureuse.

Comment ne pas se faire d'illusions quand un homme si puissant vous embrassait avec
dévotion ?

Ses lèvres pulpeuses mouvant sans cesse comme un serpent agité, s'épousaient parfaitement sur les miennes. Nos langues brûlantes et déchaînées ne formaient plus qu'un. Un torrent liquide déferla dans mon intimité, et je me sentis honteuse pour ça.

Les ombres du désert [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant