Les ombres du désert [Terminé]

Chapitre 18

Ce chapitre contient des scènes à caractères sexuels. Âmes sensibles s'abstenir !

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Zaina

Tout s'était arrêté de tourner autour de moi. Je n'entendais même plus ce que Jawhar me disait.

Ma sœur était entrain de risquer sa vie pour me retrouver. S'il lui arrivait quelque chose, jamais je ne me le pardonnerai.

Jawhar s'approcha de moi en fronçant des sourcils. Je m'étais assise sur le lit, le regard dans le vide. Mille scénarios défilaient dans ma tête, toutes catastrophiques.

- Je dois partir la chercher ! m'empressai-je de dire en me levant brusquement, le cœur battant.

- Des hommes sont déjà à sa recherche. Dès l'aube, j'irai les rejoindre.

- Je viens avec toi ! Je dis avec conviction.

- Il n'en est pas question ! répondit-il intransigeant.

- Il s'agit de ma soeur Jawhar ! m'impatientai-je. S'il lui arrivait quelque chose, jamais je ne te le pardonnerai. L'expression de son visage se durcit.

- Le désert est un endroit dangereux. C'est mieux que tu restes ici. Je ne sais pas combien de temps les recherches dureront...

Un frisson glacial traversa mon échine. Hessa était la meilleure cavalière que je connaissais, et aussi une excellente tireuse. Elle était le genre de fille qui se suffisait à elle-même, mais malgré cela, les gens étaient quand même attirés par son charisme saisissant. Elle n'avait besoin de personne pour avancer. C'était une leader, mais elle restait ma petite soeur. Elle pouvait être forte et aguerrie, mais à mes yeux, elle aurait toujours besoin de ma protection.

- Je me moque que ce soit dangereux dehors, ma soeur est en danger ! Je dis en le confrontant du regard.

Nous étions tous les deux debout, nos corps se frôlaient presque tellement que nous étions proches. Les yeux de Jawhar s'étaient obscurcies d'un sentiment insolite. Je voyais qu'il désapprouvait complètement ma décision. Son regard sombre trahissait son énervement. Mais c'était à moi d'être en colère, pas lui.

- Si l'envie me prenait, je t'enfermerais dans cette pièce jusqu'à mon retour, dit-il d'une voix cinglante, me faisant frissonner de la tête aux pieds.

- Jamais je ne te laisserai faire ça.

- Tu crois ça ? Ne joue pas à des jeux auxquels tu es sûre de perdre, Zaina.

Je m'approchai encore plus de lui, empêchant le doux vent provenant de la fenêtre ouverte, de passer entre nos corps, secoués par une colère dévastatrice et un désir déplacé enfoui en nous, mais visible dans nos iris enfiévrés.

- Si tu ne me laisses pas venir, j'irai voir ton père pour lui dire toute la vérité.

Ses mâchoires se contractèrent, et une lueur sauvage traversa son regard noir. Soudain, il enfouit sa main dans mes cheveux détachés, et rejeta ma tête en arrière violemment.  Je laissai échapper un gémissement de douleur, tandis que sa main se resserra encore plus derrière ma nuque. Ses yeux étaient d'une bestialité aussi affolantes qu'affriolantes.