Les ombres du désert [Terminé]

Chapitre 21

Une semaines plus tôt

Pdv omniscient

Depuis la disparition de sa fille, Yacoub était devenu encore plus impitoyable qu'il ne l'était déjà. Avant, il parvenait à maîtriser ses crises de colère devant ses filles, mais plus maintenant.

Les parents pensaient qu'ils étaient seuls dans la maison, mais Hessa leur deuxième fille, regardait toute la scène depuis l'extérieur.

La jeune fille s'était cachée derrière la fenêtre, et observait ses parents se disputer comme ils le faisaient toujours.

- Tout ça c'est de ta faute. Si tu n'avais pas écarté tes cuisses pour un autre, on en serait pas là aujourd'hui.

- Le seul coupable ici c'est toi, Yacoub.

L'homme gifla sa femme sans contrôler sa force, et elle faillit tomber si son dos n'avait pas heurté le meuble en bois derrière elle.

Hessa ferma les yeux, contrôlant son envie de partir défendre sa mère.

Depuis le jour où tout avait basculé pour elle, la cadette détestait son père.

Plus que ça, elle le haïssait.

Jamais elle ne pardonnera ce qu'il lui avait fait.

Depuis ce jour, lorsqu' elle regardait sa mère, elle voyait cette même étincelle brûlée dans ses yeux quand elles regardaient Yacoub : celle du dégoût...

- Tu as tué l'homme que j'aimais, tu m'as pris mon fils. TU AS VOLÉ TOUTE MA VIE.

L'homme empoigna sa femme par les cheveux, puis il les tira avec force et rage mêlée.

Le coeur de Hessa flancha.

Son fils ? Sa mère avait eu un garçon ? Non, ce n'était pas possible !

- JE NE T'AI RIEN PRIS. TU AS TOUJOURS ÉTÉ À MOI. Il hurla.

- Je ne t'appartiens pas !

Il se met à rire comme un hystérique et regarde les yeux verts de sa femme qui jadis brillaient de jeunesse et de vie lorsqu'ils étaient encore jeunes et qu'ils étaient de simples voisins.

- À cause de ton erreur qui nous a coûté un bâtard, ils ont osé prendre ma fille, mon aînée !

- Mon fils n'est pas une erreur. Je le désirais autant que Haytham.

Pris d'une colère noir et dévastatrice, il la gifla de nouveau, plus fort cette fois, et du sang se mit à couler de son nez. Puis, il t'étrangla avec rage pendant plusieurs secondes qui parurent une éternité pour la jeune fille qui regardait toute la scène.

Felia, dont les larmes ne coulaient plus depuis des années, tapait sur les mains rugueuses de Yacoub pour qu'il la lâche.

Elle tomba par terre lorsqu'il la relâcha, la main sur le cou, et en poussant des plaintes de douleurs.

- NE PRONONCE PLUS JAMAIS SON PRÉNOM DANS MA MAISON.

Sa jalousie coulait dans ses veines comme du venin

Hessa comprit alors que sa mère avait eu un fils avec ce soit disant « Haytham », c'est pourquoi son père crachait ces paroles avec haine et rancoeur.