65🔸 Jusqu'à quand Jamila ?

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Bismillah




Moi : Comment ça ?

Le docteur : Si on laisse l'enfant, la mère a de faibles chances de survivre. On peut cependant sauver l'enfant même s'il n'est encore un foetus. Mais on ne peut pas sauver les deux. A vous de choisir. Et si c'était moi, j'aurais sauvé la maman. C'est juste un conseil. A vous de décider.

J'ai invoqué Allah. Mais au fond, j'ai mal. J'ai très mal. C'est l'une des plus grandes épreuves de ma vie. Sauver ma femme ou sauver mon enfant.
Je tourne le dos au médecin. Il me saisit par l'épaule.

Lui: Mr, je devine que vous êtes très pieux et que vous croyez fort en Allah. Mais sachez qu'on est pas dans un film. Vous n'êtes pas un cas particulier. Votre femme et votre enfant ne sont pas des élus. Ils peuvent mourir. Laissez la religion de côté et utilisez votre raison.

Je me demande si certains réfléchissent dans ce monde. Au contraire, je dois utiliser ma religion pour rétablir ma raison. Mais ce docteur insouciant !

Moi: Ni ma femme, ni mon enfant ne seront laisé. Laissez les tous deux en vie.

Il soupire.

Lui: Mr, vous prenez une grave décision. Vous risquerez de les perdre tous les deux.

Moi: je vous ai dit que personne ne touchera à ma femme ou à mon enfant. Allah s'en chargera.

Lui: Allah reste à la porte de L'hôpital. Utilisez votre raison

Je l'a saisit par le col de sa blouse. Une lueur de peur traverse ses yeux.

Moi: par contre, quand vous parlez d'Allah, sachez user de bonnes paroles. Je ne tolérerai pas ce que vous dites.

Lui: Je suis..vraiment désolé..Mr

Je le lâche.
Il arrange sa blouse.

Moi: Et si quelqu'un ose débrancher ma femme ou mon enfant, wallah, je le jure par le Seigneur des mondes que je ferai une chose regrettable.

Lui: [ petite voix ] oui Mr.

Moi: Je peux la voir ?

Lui: Qui ça ?

Moi: ..

Lui: Ah votre femme ! ...oui oui..mais elle est toujours inconsciente. Bonne..bonne soirée..

Il partit en esquissant un petit sourire

Je me dirige vers la pièce où dort paisiblement ma Jamila.
Je franchis la porte d'entrée et j'ai eu des frissons en la voyant branchés a toutes ses machines.
Son hijab a été enlevé.
Elle est aussi sous respiratoire.

Je m'approche d'elle et m'assoir sur la chaise en face d'elle.

C'est très silencieux. On entend que l'électrocardiogramme.

Je saisis sa main et y dépose un baiser. Mes larmes coulent. Je lui caresse ses cheveux et lui embrasse le front.

Moi: Jamila, je sais que tu m'enveus énormément de n'avoir pas eu confiance à toi. De ne t'avoir pas soutenu et de t'avoir dit et fait des choses pas complaisantes. Mais Jamila, tu sais pas à quel point je t'aime. Tu ne peux pas deviner que je t'aime tellement que j'ai peur de cet amour. Hbiba, si tu étais réveillée, tu aurais ris en me voyant pleurer. Mais wAllah je n'arrive pas a te voir ainsi. J'aurai souhaité que ça ait été moi à ta place.

Je marque une pose et lui embrasse une seconde fois la main.

Moi: Tu es une gamine tu sais. Tu aimes te jouer de moi. Tu aimes me faire peur. Et si c'est le but recherché, Jamila, alors tu as réussi. Et tu te moques tout le temps des indiens donc je ne veux pas entendre dire que tu es dans la coma ou que tu vas mourir comme ça. Ma chérie, tu ne peux justement pas me faire cela. J'ai besoin de toi. De nous. De notre enfant. Qu'est ce que je vais dire à ma mère et à la tienne ? Tu as pensé à Hassan ? A ton père ? Et aux filles ? Et..et..tu disais que tu voulais voir notre enfant grandir, dire ses premiers mots, faire ses premiers pas...tu vas tout abandonner ?

Jamila Et Ahmad: Je T'aime  En Allah © [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant