Installée à ma place dans le train à côté de ma soeur, j'essaye de continuer la conversation de manière nonchalante sans montrer l'anxiété qui s'éveille en moi à chaque minute qui passe.
Le fait de revoir mes parents me rend plus peureuse que ce que je pensais. Je me triture les doigts discrètement, mordant l'intérieur de ma joue en écoutant les paroles de Aurore.
-Éden, tu m'as pas l'air bien. T'es sûre que ça va ? Me demande t'elle soudainement, me ramenant à la réalité en plantant ses yeux verts dans les miens.
J'entre-ouvre plus grand mes paupières, les papillonnât un instant. Je me force un sourire.
-Ah.. Ouais, t'inquiète pas. C'est juste le fait de revoir papa et maman.. Murmurais-je en regardant par la fenêtre.
Sa main se pause sur mon épaule d'un geste réconfortant.
-Tu sais quoi ? Quand on arrive on ferra en sorte de s'occuper pour les croisés le moins possible. Ok ?
-Comme jouer à ta Wii et se faire des marathons de film ? Feignais-je un sourire en coin en dérivant mon regard du paysage vers le visage de ma sœur.
-Yes ! On se ferra une compétition de Wii sport, et cette fois je vais te ratatiner, je dois te montrer de nouveau l'étendu de la supériorité de ta grande sœur ! Ricane diaboliquement Aurore, amusée.
Je roule des yeux, lâchant un rire tout en soupirant.
-Tu crois ça ? L'élève a dépassé le maître, tu sais ? Rétorquais-je d'un air confiant, retrouvant tout mon aplomb.
Une leur de défis s'illumine dans ses iris verdâtre, puis elle me montre toutes ses dents dans un sourire moqueur.
-On verra ça..
***
Dans une embrassade que je me force de faire, mon père et ma mère me prennent dans leur bras avec Aurore.
-Les filles ! Vous nous avez manqué ! Alors, c'est comment Paris ? Les études ? S'exclame mon père, habillé de sa grosse veste noire délavée en cuir, tapotant sa main robuste dans nos dos.
Pendant ce temps ma mère nous embrasse les joues, affichant un sourire chaleureux. Je les regarde un instant incrédule, me sentant étrange en vivant de nouveau cette chaleur parental que j'avais oublié depuis août.
Bizarrement, ils agissent comme si de rien n'était, et, j'en suis contente. Un poids se libère de mes épaules et je réponds avec enthousiasme.
-Perso, tout se passe bien. J'ai même un petit boulot de baby-sitter. Répondis-je alors que nous rentrons dans la maison, valise en main.
Je me laisse engouffrer par l'odeur oubliée de la maison familiale, et je regarde les alentours du salon et de l'entrée. Rien n'a changé.
-Oui ta soeur m'avait raconté au téléphone ! Bon les filles, vous nous raconterez tout plus en détail tout a l'heure. Montez vos affaires dans vos chambres, on dine bientôt. Me sourie ma mère avec affection, me montrant du bout de son menton les escaliers.
Quelques secondes plus tard, je rejoins ma chambre, et Aurore la sienne. Une nostalgie me prend les tripes en re découvrant de nouveau cette chambre que j'ai abandonné précipitamment en août. Elle est bien rangée, et propre. Mon lit est fait, de ses draps gris foncés avec mes coussins et mes quelques peluches. Je pose ma valise au sol et me jette sur mon lit en soupirant, regardant le plafond.
Je me perds un instant dans mes pensées. Peut être que ces quelques jours vont se passer mieux que prévu ?
Mon attention se fait accaparer par la sonnerie de mon téléphone. Intriguée, je l'attrape et remarque que la personne m'appelant et Morgan. Un sourire se place sur mes lèvres à la lecture de son appel entrant, et je réponds :
VOUS LISEZ
La reine de cœurs
RomantizmLes pires cauchemars de Éden sont les clichés d'histoires d'amour américaines ; souvent dépourvus de logiques et de bon sens, un bad boy en carton, la fameuse connasse de service infâme, et la fille principale qui est la nouvelle du lycée avec beauc...