Août 2024
Voilà que ça recommençait...
Nous étions bien installés maintenant. Tout allait bien. Nous avions refait un potager. Nous avions de quoi manger à notre faim avec le gibier. Nous allions pour le mieux. L'abri était aménagé très confortablement, il nous arrivait même de regarder le coucher du soleil sur le toit. On y mangeait quand il faisait beau, on y dormait même parfois, pour regarder un peu les étoiles. J'apprenais à Huit les quelques constellations que je connaissais et elle m'apprenait celles qu'elle avait vues dans des livres. On se baignait souvent dans le lac. On s'amusait bien, on passait de bons moments. On s'embrassait aussi parfois, tant on était paisibles ici. Les seuls points négatifs étaient le calcul que je n'arrivais toujours pas à finir et qui décorait maintenant les murs de l'abri, il me manquait trop de connaissances sur le voyage dans le temps, c'était bien trop compliqué sans ces connaissances et je n'avais bien évidemment aucun livre qui en parlait, et aussi les loups qui pendant une partie de chasse m'avaient attaqué, en plein jour. Un d'entre eux m'avait sauté dessus et mordu férocement le bras. C'était l'un des seuls accidents en plusieurs mois déjà, alors on pouvait quand même dire que tout allait pour le mieux! Mais l'histoire dut se répéter...
Je me réveillai en plein milieu de la nuit, et Huit n'était plus là. Ses chaussures, son manteau, ses vêtements, tout était là sauf elle. Je me levai donc précipitamment et paniquai. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas fait de cauchemar, nous n'avions pas prévu de lieu de rendez-vous dans ce genre de cas. J'étais donc mort d'inquiétude.
J'enfilai rapidement des chaussures et sortis de l'abri la gorge nouée. Je courus à travers les maisons en criant son nom. Ma voix se cassait tant la peur me saisissait. J'avais peur qu'il lui soit arrivé quoi que ce soit, ou qu'elle se soit perdue et que je ne la retrouve jamais. Alors je courais, hurlais son nom de partout, vérifiais chaque bâtiment avec rapidité. Je tribuchai de nombreuses fois mais je renonçai à la douleur pour me relever et reprendre ma course.
Deux heures plus tard, et je n'avais toujours pas arrêter de courir, même si mon corps était épuisé et me suppliait de stopper cette course folle, j'avais fait le tour de toute la ville. Huit n'était dans aucune maison, aucun immeuble, aucune cave, aucun cabanon. Elle n'était tout simplement pas dans la ville.
Je respirais si fort, mes poumons me brûlaient de l'intérieur et mon cœur voulait sortir de ma cage thoracique. Je courus alors jusqu'au cimetière. Mes jambes tremblaient de peur et de fatigue. J'arpentai le coin puis me rendit au lac où je m'effondrai sur la rive. Les mains dans l'eau, la respiration saccadée, le cœur meurtri, je regardais un moment l'eau. Je voyais mes larmes y tomber et former ces petits ronds accorder à la forme de la lune qui s'élargissaient puis disparaissaient comme des ondes.
Mon souffle un peu repris, je me relevai et fixai la forêt en retenant mes sanglots. Je marchai doucement jusqu'à elle. Mes genoux me faisaient mal, ils étaient tout écorchés. J'avais si peur pour elle. Je sentais mon cœur se déchirer rien qu'en pensant au fait de ne jamais la revoir. J'avais besoin d'elle, ce n'était pas juste une envie d'être à ses côtés, j'en avais besoin pour continuer de survivre! Sans elle je pense que j'abandonnerais sans hésiter, je n'avais pas la force de rester, c'était elle qui me donnait de sa force.
Je marchais donc avec fatigue dans les herbes, mes yeux scrutant l'orée du bois en espérant la voir, et c'est à ce moment-là que j'aperçus une petite silhouette au long. Je n'attendis pas une seule seconde de plus, je la reconnus immédiatement et me remis à courir, oubliant tous mes maux. J'eus même la force de me téléporter face à elle alors qu'elle marchait difficilement.
La soleil montrait à peine le bout de son nez, on ne voyait encore pas grand chose mais je compris à sa forte respiration qu'elle pleurait, beaucoup... Je la pris aussitôt dans mes bras et je sentais toute sa peine et ses sanglots m'atteignaient avec puissance.
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Animal
FanfictionLa preuve que l'amour n'est pas dans les paroles. Dans le monde post apocalyptique où il est coincé, Numéro Cinq Hargreeves va devoir partager sa survie avec cette jeune fille. Il ne se doute pas une seule seconde qu'elle va avoir un si grand impact...