Donne-moi des ailes (Draken x Reader)

Chapitre 28 : Se battre pour ce qui nous semble juste

Pdv Draken :

Nous voici enfin arrivés au Royaume après plusieurs jours de vol.

C'est la première fois que je mets les pieds en Arkertith ou même que je m'y approche tout simplement.

C'est donc à cela que ça ressemble ? Un vrai Royaume qui n'est pas obligé de se cacher...

- Suis-moi.

Où veux-tu que j'aille en même temps ?

À mesure que je suivais Kazutora, un mauvais pressentiment s'emparait de moi.

Mais il est malheureusement trop tard pour que je puisse faire demi-tour.

Dis-moi Kazutora...

- Hm ?

Ce dernier m'adressa à peine un regard, affichant un éternel faux sourire sur son visage.

Qu'est-ce qu'il se passerait si je décidais de te tuer ici et maintenant ?

À ces mots, il se retourna enfin pour me faire entièrement face, son sourire disparaissant peu à peu.

- Et comment comptes-tu t'y prendre ? Tu n'es même pas armé. Quand bien même tu le serais, tu ne ferais jamais ça. Tu es bien trop lâche pour.

Si avoir un cœur est synonyme de lâcheté, je préfère largement être traité de couard plutôt que d'insensible.

- Des paroles, encore et toujours. Tu parles beaucoup, mais tu agis peu.

N'est-ce pas pour ça que tu m'as amené ici ? Pour parler ?

Alors que je m'attendais à une réplique cinglante de sa part, il n'en fit rien.

- ... Est-ce que c'est vrai ? Que vous avez essayé de me retrouver quand je suis parti ?

Légèrement pris au dépourvu par ce changement soudain, je baissai ma garde.

C'est vrai oui.

Je pus apercevoir ses épaules tressaillir légèrement.

Nous voulions tous que tu reviennes. Sincèrement. Mon père aussi l'aurait voulu, mais il a jugé bon de ne pas le faire vis à vis du reste du peuple...

- Je vois ...

Je n'étais bien sûr pas d'accord, à sa place, je n'en aurai fait qu'à ma tête, mais je n'étais pas en position de faire quoi que ce soit... Et après ça... Et bien, sachant que tu avais rejoin les navigateurs, il aurait été compliqué pour nous de...

- C'est bon. Te fatigues pas.

Ne sachant que dire de plus, je mis un genou à terre et m'inclinai respectueusement.

Je te dois des excuses. C'est la moindre des choses que je puisse faire. Même si je sais que cela ne changera pas le passé.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Kazutora Hanemiya. Au nom du peuple des Draconiens, Moi, Draken Ryûguji, prince des chevaucheurs, te présente nos plus sincères excuses.

Je relevais ensuite la tête pour le regarder droit dans les yeux.

Et je suis désolé. En tant qu'ami. J'espère sincèrement qu'au fond de toi, un fragment de ton cœur pourra nous pardonner.

Il détourna un instant le regard. Si je ne le connaissais pas, j'aurais pu simplement penser qu'il s'agissait d'un refus, mais je vois bien que mes mots ont allumé quelque chose au fond de son regard, qu'il tente de dissimuler.