Plus que une minute. Elle a dû me prendre pour un fou ou bien penser que je ne le ferais pas mais je prévois réellement de l'appeler dans quelques secondes.
Je n'aurais même pas dû la laisser prendre le volant dans cet état, si il lui arrive quoique ce soit j'aurais ma part de responsabilité mais outre ça je m'en voudrais à mort de ne pas l'avoir ramené moi même chez elle.
Treize heures vingt-sept. J'appuie sur le bouton appel de mon téléphone qui était déjà prêt à l'emploie et colle le téléphone a mon oreille. Les cinq tonalités habituelles résonnent dans mon oreille mais je tombe sur son répondeur. Elle m'a dit quinze minutes et je lui ai fait grâce d'une minute. Je rappelle tout de suite le numéro et tombe cette fois directement sur la messagerie.
Elle n'aurait pas raccroché alors qu'il est clair que je m'inquiète de savoir si ma partenaire de gestion est morte. Mais je préfère me dire qu'elle a raccroché plutôt que de penser qu'elle a eu un accident qui aurait cassé son téléphone ce qui expliquerait le fait que la messagerie ait été ma seule réponse.
Je m'apprête à réessayer de l'appeler quand mon téléphone vibre dans ma main. Un soupir de soulagement me quitte quand je lis son nom sur mon téléphone, elle n'est pas morte Dieu merci.Je décroche rapidement et l'accable d'entrée.
— Tu as rejeté mon appel!
— Je suis arrivée et vivante, se contente-t-elle de me dire.
— Heureux de l'apprendre. Mais tu as rejeté mon appel. Je m'inquiétais et tu a refusé mon appel!
— Il ne t'est pas venu à l'esprit qu'en ratant ton premier appel j'ai tenté de te rappeler et que nous ayons réalisé la même action en même temps ce qui expliquerait que je sois également tombée sur ta messagerie? Parce que c'est ce à quoi moi j'ai pensé.
Je me tais sur le moment car son explication fait sens. En revanche, personne ne peut me blâmer de m'être inquiété et d'avoir, par conséquent, pensé au pire.
— Non je n'y ai pas pensé parce que, au cas où tu ne l'aurais pas constaté, j'étais inquiet de t'avoir envoyé vers la mort.
— Je pense que tu es un peux dans l'excès et que cette conversation est terminée. Merci de m'avoir... aidé et de t'être inquiété. Salut.
— Non attends il n'y...
Elle a raccroché. Elle m'a raccroché au nez sans me laisser l'occasion de lui demander quand nous pourrions commencer à travailler notre projet. Je pourrais la rappeler mais j'ai bien compris que le travail de groupe ne l'enchante pas et le fait de parler aux autres non plus, ou peut-être que c'est simplement moi qui ne l'enchante pas.
Je lui envoie simplement un message pour lui dire de m'envoyer un message quand elle a le temps pour que nous puissions en discuter et me décide enfin à quitter ce parking sur lequel je suis debout depuis le début.
J'arrive au foyer trente minutes plus tard et je n'ai même pas encore garé ma voiture que je vois la porte s'ouvrir sur des enfants qui arborent tous des grands sourires. Mon visage est lui aussi habité d'un sourire qui leur est destiné, à tous. En descendant de ma voiture j'entend leurs voix qui se mélangent ce qui fait que je ne comprend rien à ce qu'ils veulent me dire.
— Oh doucement les gars je ne comprend rien, je leur dit en rigolant, ont à tout un après-midi, vous aurez bien le temps de tout me raconter.
Le brouhaha cesse et je fais maintenant face à trois garçons qui me regardent dans l'attente de mon prochain mouvement. Je me mets alors à avancer en direction de l'entrée du foyer et ils me suivent comme d'habitude.
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DAY BY DAY
RomanceNous ne savons renoncer à rien, nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre. C'est quelque chose qu'Alisha n'avait pas comprit avant qu'une autre âme ne vienne lui apprendre. Mais est-ce plus facile d'avancer une fois ce constat fait? Ne...