DAY BY DAY

Chapitre 23

Wyatt

— Tu peux utiliser ma salle de bain, je t'ai laissé une brosse à dent et une serviette sur le lavabo.

En disant ça je lui sors un t-shirt et un short qui font sûrement trois fois sa taille mais seront bien plus confortables que sa robe. Elle s'en saisit en me remerciant timidement et s'enferme dans la salle de bain.

Quand j'entends l'eau couler je sors de la chambre et descend à la cuisine parce que j'ai faim. Je n'ai rien mangé après le match et j'ai passé plus de temps à me focaliser sur Alisha pendant la soirée que sur mon estomac.

Je prépare trois sandwichs, dont un pour elle au cas où elle aussi aurait faim, et m'assoie sur l'îlot pour commencer à manger en essayant de me concentrer sur autre chose que la femme qui se douche un étage plus haut.

Chacune de mes pensées me ramène à elle et à chaque moment qu'on a partager ce soir. L'image de la chute de ses reins m'a hanté toute la soirée et je suis à présent incapable de pensé à autre chose quà mes mains posé âcreté endroit prrécis et son corps plaqué contre le miens.

J'ai toujours ressenti une certaine tension entre nous deux, mais elle n'a jamais été aussi intense que ce soir et maintenant que j'ai découvert à quel point ça pouvait être bon, je sais que je ne la laisserais jamais disparaître.

Tout chez Alisha m'appelle, son regard fuyant et joueur, ses lèvres pleines qui m'obsèdent et maintenant son corps se mouvant contre le miens. Je me surprends à sourire en repensant à cette danse enivrante dont elle m'a fait cadeau et je donnerais tout pour sentir à nouveau la chaleure de son petit corps contre le miens.

— Il y en a un pour moi ?

Mes pensées sont encore empreintes des souvenirs de la soirée quand elle entre dans la cuisine et mon corps manque un battement en la voyant nager dans mon t-shirt. Elle n'a pas mis le short mais le t-shirt lui arrive un peu au-dessus des genoux donc il n'aurait pas été très utile.

Je lui fait signe de s'approcher et lui montre l'assiette avec son sandwich à côté de moi. L'odeur de mon gel douche me saisit quand elle s'assoit pour manger et il y a quelque chose d'attirant dans le fait qu'elle ait mon odeur.

— Merci.

Elle sourit en croquant dans le sandwich et je suis obnubilé par l'action pourtant très banale.

— Pour ça aussi, elle dit en montrant mon vêtement qu'elle porte, désolé de m'imposer une nouvelle fois...

— Tu ne t'impose pas, c'est moi qui t'ai invité.

— C'est tout comme, elle poursuit après avoir avalé, tu m'as invité parce que je t'ai fait pitié.

Je fronce les sourcils en entendant ses propos.

— C'est faux.

— C'est vrai. Je ne serais pas assise ici si tu ne m'avais pas vue pleurer dans la voiture.

Elle recommence à fuir mon regard et ça me dérange. Il est hors de question que nous rebroussions chemin alors que nous sommes déjà arrivés si loin tous les deux.

En tout cas moi je suis trop engagé pour faire marche arrière.

Je descend de l'îlot et fait tourner sa chaise en me frayant un chemin entre ses jambes. Elle ne me regarde toujours pas alors je saisis son menton pour relever sa tête et croiser ses yeux teintés de tristesse.

— C'est vrai.

Elle cligne des yeux et tente de dégager son menton de mes doigts mais je suis plus rapide qu'elle et attrape son visage de mes deux mains.