Chapitre 13

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Wyatt

Ayden est assis en face de moi à dévorer le plat de pâte qui vient de lui être servi. Je n'ai pas eu l'occasion de passer du temps avec lui ces dernières semaines entre les cours et le basket alors aujourd'hui je suis tout à lui.

Je l'ai d'abord emmené chez le coiffeur et je l'ai écouté me parler de toutes ces choses qui animent un gamin de douze ans. Je ne voulais pas le rendre morose dès le début d'après-midi mais je pense que maintenant je peux lui parler de ce qui m'inquiète.

Depuis le match catastrophique qu'il a fait avec les gars de l'équipe je n'ai essayé qu'une fois de savoir ce qui n'allait pas. Ma mère me dit qu'elle essaie de discuter avec lui mais qu'il est la plupart du temps silencieux ou de mauvaise humeur.

C'est un chouette gamin. La vie ne l'a pas épargné, comme chaque enfants recueilli par ma mère, mais il à envie de s'en sortir, ça se voit.

— Alors le basket?

Il fait partie de l'équipe junior de Tampa. Il joue très bien et je suis sûr qu'il aura un bel avenir dans ce sport si c'est ce qu'il envisage pour son futur. On l'y a inscrit il y à trois ans après qu'il l'ait réclamé de nombreuses fois en me voyant jouer.

C'est probablement mon plus grand supporter après ma mère.

Mais ça n'empêche pas à son visage de se décomposer quand je parle du sport.

— C'est quoi cette tête que tu me fais là? Tu ne veux plus en faire?

— Si!

Au moins je sais que ce n'est pas ce qui le rend triste. Mais s'il se plaît toujours dans le sport j'aimerais vraiment savoir quel est le problème.

— Alors quoi, qu'est-ce qui ne va pas?

— Rien du tout, dit-il en triturant ses pâtes sans les manger.

— Allez Ayden je vois bien qu'il y à quelque chose qui ne va pas. Je t'ai regardé jouer tout le mois et visiblement quelque chose ne va pas.

— Puisque je te dis qu'il n'y à rien!

— Hep hep hep, ne me crie pas dessus.

Il baisse la tête et la rentre un peu dans ses épaules.

Voilà. C'est ça depuis un mois d'après maman. Elle essaye de lui parler et il s'énerve.

— Si tu ne veux pas nous parler alors ne le fait pas, je lui dis cette fois-ci bien plus sèchement. Mais tu n'as aucunement le droit de t'adresser à moi ou encore pire à ma mère comme tu le fais. On est d'accord la-dessus?

Pas de réponse.

— Est-ce qu'on est d'accord Ayden?

— Oui.

— Parfait. Tu devrais manger tes pâtes elles vont refroidir.

Il s'exécute sans broncher et le reste du repas se fait dans le silence le plus complet.

Si il y à bien une chose que tous ces gamins m'ont appris c'est qu'il ne faut pas forcer la discussion. S'ils ne sont pas décidés à nous parler, il ne le feront pas et les y obliger ne fera que les frustrer.

C'est pour ça que je n'engage pas de grande discussion avec lui à la fin du repas, ni même quand nous grimpons dans ma voiture me contentant de lui lâcher des banalités pour qu'il soit bien conscient que je ne suis pas fâché contre lui.

— On peut aller jouer avec Spike s'il te plait?

— Ça ne te dérange pas de rester jouer avec lui à l'appartement?

DAY BY DAYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant