Chapitre 17

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Wyatt

Ça doit bien faire dix minutes que j'attends qu'elle se calme, mais ses pleurs ne s'arrêtent pas. Je ne sais pas quoi dire où faire pour qu'elle aille mieux surtout parce que je ne sais pas ce qu'elle a, mais je n'ose pas poser la question.

— Tu veux en parler ? je demande doucement.

Elle secoue la tête contre mon épaule pour me dire que non et le silence revient.

Il y a tellement de choses que je ne sais pas sur cette fille, mais que j'aimerais savoir. J'aimerais tout savoir de sa vie, ce qu'elle aime et ce qu'elle déteste, ce qui la fait rire et ce qui lui fait peur... Ce qui la met aussi souvent dans de tels états...

Depuis que je l'ai rencontré, je l'ai déjà vue faire des crises d'angoisse ou de panique, je ne sais pas de laquelle il s'agit, mais je suis presque sûr que c'est l'une d'entre elles, mais je n'ai jamais su ce qui les déclenche et j'aimerais tellement le savoir.

Est-ce qu'elle en a toujours fait ? Depuis quand ? Pourquoi ?

Je voudrais tout savoir d'Alisha Dayn y comprit ses tourments.

Spike n'a pas bougé d'un poil, il est resté dans ses jambes la tête posée sur sa cuisse comme pour la réconforter. Il est assez doué pour réconforter les gens en général, un peu comme moi, il ressent vite quand quelqu'un ne va pas bien.

— J'ai commencé à jouer au basket quand j'avais neuf ans parce que les garçons de mon école ne voulaient pas me laisser jouer au foot avec eux, ils ne me laissaient pas faire grand-chose avec eux d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet. Bref, j'ai commencé quand j'avais neuf ans et j'étais carrément nul, j'ai suivi plein d'entraînement, mais ça ne changeait pas.

- Je t'ai vue jouer et tu es plutôt doué, elle chuchote après avoir reniflé.

Je souris en entendant sa voix, soulagé d'avoir son attention et de constater qu'elle s'est un peu calmée même si j'entends à sa voix cassée que ses larmes persistent.

— Tu veux aller trop vite, laisse moi te raconter ! Donc j'étais vraiment nul, j'ai persévéré pendant quoi... deux mois ? Et puis j'ai baissé les bras. La plupart des enfants de l'équipe de ma ville se débrouillent super bien et puis il y avait moi... Je n'arrivais même pas à dribbler correctement, tu imagines !

— Non...

- Fais un effort Dayn, imagine un petit garçon qui essaie de faire rebondir un ballon, mais n'y arrive pas. Tu visualises ?

- Oui, elle pouffe.

- Et bah, c'est moi. Je suis rentré un jour en disant à ma mère que j'abandonnais, elle était tout à fait ok avec idée, mais m'a quand même fait subir un interrogatoire, elle m'a posée plein de questions que je trouve idiotes aujourd'hui, mais sa dernière question est la meilleure qu'elle ne m'ait jamais posé. Est-ce que j'arrêtais parce que je n'aimais pas ça ou parce que je n'y arrivais pas ? La réponse était évidente pour nous deux, donc elle a refusé que j'arrête.

- Et elle a eu raison... Regarde où tu en es aujourd'hui.

- Oui, c'est vrai. Elle m'a emmené voir tous les matchs de basket qu'on pouvait et m'a aidé à m'entraîner quand j'en avais envie... Elle est très nulle au basket, mais je pense que le fait de m'entraîner avec quelqu'un d'un niveau plus bas que le mien m'a aidé. Et maintenant j'ai un assez bon niveau.

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