Chapitre 18

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Alisha

En ouvrant les yeux, je ne vois rien, absolument rien, et c'est assez plaisant. Je n'entends pas un bruit et ne sens que mon corps lourd dans le lit. J'ai extrêmement bien dormi. De toutes les fois où je me suis écroulée de fatigue, celle-ci est de loin la plus reposante.

Quand je tends la main pour prendre mon téléphone sur ma table de chevet, ma main tombe dans le vide. Je me penche un petit peu plus, mais n'atteins pas mon téléphone.

Je me défais du drap qui me couvre pour me lever du lit et aller allumer ma lumière, mais je bute contre un meuble qui n'est pas censé être là.

— Aïe !

Punaise, mais qu'est-ce qui se passe ?

J'avance à l'aveuglette en touchant les murs du bout des doigts jusqu'à attraper une poignée de porte qui n'est pas du tout la mienne, mais que j'ouvre quand même pour comprendre où je suis.

En ouvrant la porte, je tombe sur un couloir avec trois portes et un escalier en face de la mienne. Une petite panique me gagne quand je le descends, mais disparaît aussitôt quand je reconnais l'endroit où je me trouve.

Je suis chez les garçons.

Je remonte l'escalier à la hâte pour retourner dans la chambre où j'ai dormi. En allumant la lumière, je vois mon téléphone posé sur la table de chevet de l'autre côté du lit et des vêtements proprement pliés sur le deuxième oreiller.

Je saute sur le lit pour récupérer mon téléphone à côté de quoi ont été posées deux barres de céréales et un petit mot.

«Ne m'en veux pas de n'avoir pas plus insisté pour que tu te réveilles pour les cours. Tu peux rester autant que tu veux, mon lit t'aime bien... Et je t'aime bien dans mon lit.

Colman»

La petite boule de feu qui m'est maintenant familière s'installe au fond de mon ventre et j'enfonce ma tête dans l'oreiller pour cacher ma gêne alors qu'il n'y a personne avec moi. Une grande inspiration me confirme bien que je suis dans le lit de Wyatt car je sens son odeur et je n'ai soudainement plus envie d'en sortir.

Je prends tout de même un petit instant pour regarder l'heure sur mon téléphone. Il est bientôt onze heures trente, mon dernier cours de la journée commence dans moins de vingt minutes, donc je n'ai aucun intérêt à m'y rendre.

Je ne contrôle pas le bâillement qui suit cette pensée ni ma tête qui se repose sur l'oreiller pour replonger dans les bras de Morphée.

— Tu es sûr qu'elle n'est pas malade ? C'est pas normal de dormir autant.

— Elle n'est pas malade, je vous dis !

Une grande main se pose sur mon front, probablement pour prendre la température, mais j'ouvre rapidement les yeux, la faisant s'éloigner. Je plisse les yeux à cause de la lumière allumée au plafond et m'assois sur le lit pour trouver quatre grands gaillards autour de moi.

— Elle est vivante, dit celui que je reconnais comme le garçon qui plaît à Kendra.

— Bien sûr que je suis vivante ! Dormir ne veut pas dire morte, je grogne, dégoûtée d'avoir été tirée d'un si bon sommeil.

Wyatt est assis au bord du lit juste à côté de moi et Brandon et Daniel se tiennent debout derrière lui.

— Je leur ai dit que tu étais juste fatiguée, mais ils se sont quand même inquiétés, me dit-il assez bas pour que les autres ne l'entendent pas.

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