À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Quatrième Chapitre: La jalousie

Jonah et Noah déballaient les bagages de ce dernier dans sa nouvelle chambre. Subitement, Troy Moretti-Sincker débarqua, les yeux pétillants de joie à peine contenue. Les cheveux échevelés, il avait l'apparence d'un ange déchu. Noah remarqua que Jonah dévorait Troy du regard. Noah eut un pincement au cœur. Il se serra de jalousie. Il détourna, promptement, les yeux. Troy s'exclama en s'assoyant sur le bord du lit:

- Je me suis inscrit à la majeure en musique.

- Wow, tu l'as, finalement, fait! S'enthousiasma Jonah, heureux.

- Nous pourrons y aller ensemble, décréta Troy, tout sourire.

Noah tenta de cacher sa déception. Il voulait garder Jonah pour lui seul pas le partager avec son frère jumeau! Noah remarqua de nouveau le regard empli de dévotion de Jonah. Noah fronça les sourcils en fulminant.

Clayton Merrill, la vedette du moment en musique, s'inscrit à la majeure en musique, ce même matin. En souriant de ravissement, il choisit le cours de théorie musicale. Il ne savait aucunement que ce cours l'amènerait à fréquenter les frères Moretti-Sincker et Jonah Li formant ainsi un quatuor amoureux terrible. Clayton regagna son auto en sifflotant. Il démarra et se dirigea à son condo en toute tranquillité d'esprit. Il ne songeait pas une minute qu'il avait peut-être précipité et bouleversé son destin.

Edouardo Moretti n'en pouvait plus de broyer du noir au chalet. Il fallait qu'il parle à quelqu'un. Le seul en qui il avait pleinement confiance était William Dmitt, le frère de Zachary Dmit. WIliam Dmitt était aussi son premier amour. Et si Edouardo ne vivait pas dans un déni perpétuel, il admettrait qu'il était sûrement son grand amour.

Emmitouflé dans sa parka, le bagage à la main, Edouardo ouvrit la porte à la volée. Ils se contemplèrent, hébétés et abasourdis. Edouardo parce qu'il avait oublié à quel point William Dmitt était sublime. Ce dernier parce qu'il était stupéfait de découvrit Edouardo Moretti sur son palier.

Edouardo détailla William d'un œil admiratif. Sa silhouette svelte n'avait pas changé d'un pouce. Sa chevelure dorée paraissait toujours aussi brillante. Ses yeux indigo semblait plus foncés que dans son souvenir. Presque noirs. Edouardo s'émerveillait du sujet de sa contemplation.

Manifestement frigorifié, William referma son peignoir avec brusquerie. Il observa Edouardo et s'enquit d'un ton pressant:

- Qu'y a-t-il, Ed?

Edouardo se rua dans ses bras en sanglotant:

- Johan et moi allons nous séparer...

- Il était plus que temps, marmotta en l'attirant à l'intérieur. ( Une fois au chaud, Edouardo le dévisagea, outragé.) Quoi? Rétorqua William en fermant la porte sèchement.

- Je te demande pardon? Largua Edouardo, scandalisé.

- Ce type te trichait à tout bout de champs!

- C'est ton meilleur ami et partenaire en affaire, Will! Rétorqua Edouardo avec dureté.

William ricana cynique.

- Bébé, cela ne m'empêche pas de voir ses défauts...

- Ne m'appelle pas «bébé»! J'ai choisi Jo, rappelle-toi! Le coupa Edouardo froidement.

- Nous voyons tous où cela t'a mené! Gronda William en se détournant.

Edouardo laissa tomber son sac dans l'entrée. Il se dépêcha de se départir de ses bottes pour le suivre. Il manqua de s'étaler de tout son long. William mesurait six pieds cinq pouces. Sa foulée était plus grande que celle d'Ed.

- William, je t'en prie...

- Combien de temps vas-tu subir ses écarts?

- Nous nous séparons, non?

- Jusqu'à temps que tu retournes dans ses bras!(Las, Edouardo soupira.) Cela ne te sert à rien de mentir, je lis en toi comme dans un livre ouvert! Tu vas te séparer indéfiniment de Jo, mais jamais divorcer de lui. Tu te bornes à croire que c'est ton grand amour!(William plissa les yeux en fronçant les sourcils.) Je vais te prédire quelque chose: Un jour, ton cœur passera avant ta tête et tu réaliseras que tu es dans le déni! Je suis ton grand amour. (Edouardo voulut nier, mais William l'arrêta d'un signe de la main.) En attendant, va te prendre une chambre à l'étage. Ensuite, redescend. Je vais faire des pancakes, lui annonça William en partant sans un regard derrière lui.

Mal à l'aise, Edouardo grimaça. Malheureusement, William Dmitt avait raison sur toute la ligne. Ce cher Edouardo Moretti le découvrirait bien assez tôt.

Fin quatrième chapitre!

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