Chapitre 27: Passion

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Avertissements : Scènes de sensualité et sexualité, langage obscène, vulgaire et ordurier

POUR PUBLIC AVERTI ET MATURE

      Loic avait conclu son recueil de poésie tel que convenu avec son éditeur. Le poète avait respecté les délais. Donc, Ed lui avait promis une célébration. Le couple préparait leur festin. Ed terminait la salade. Lorsque cela fut accompli, il la réfrigéra. Le jeune homme déboucha le champagne et remplit deux coupes.

    Il rejoignit Loic en l'observant. Moulé dans une chemise blanche, ce dernier portait un pantalon très ajusté qui lui faisait un postérieur d'enfer. Ses longues jambes gainées paraissaient interminables. Loic n'était pas en reste. Il contemplait Ed avec avidité. Celui-ci avait tressé ses cheveux en natte française alors que Loic avait préféré les laisser vagabonder dans son dos. Sa chemise faisait ressortir ses yeux sapin. Un pantalon noir brillant et soyeux soulignait la minceur de son bas de corps. Loic s'émerveilla. 

Beau comme un dieu !

   Ed sourit amoureusement. Cela lui creusa deux adorables fossettes. Emporté par la passion, Loic se pencha. Il lui vola un long baiser interminable. Lorsqu'il le relâcha, Ed vira cramoisi. 

- Tu es si fervent, ardent et fougueux, flirta-t-il, les yeux baissés. 

- J'aime quand tu me courtises, tu le fais avec une telle candeur! 

- Loic, débuta Ed, gêné et mal à l'aise. 

- Écoute, bébé. Je n'y crois pas. (Ed redressa la tête.) Johan et toi aviez perdu la flamme, c'est tout. Nous essaierons ce soir. 

- Je ne veux pas que tu sois déçu...

- Jamais, lui jura-t-il en l'étreignant. 

  L'italien captura sa bouche avec langueur. 

***


 - Loic, geignit Ed en ondulant les hanches sous le rythme effréné de son aimé.

- Tu me rends complètement fou, gronda-t-il en s'emparant de sa bouche ourlée. 

     Il la ravagea de la sienne jusqu'à perdition. Éternellement insatisfait. Les plaintes d'Ed mourraient contre ses lèvres. Subitement, il se cambra. Le poète devint frénétique. Le corps souple d'Edouardo fut pris de soubresauts subissant les assauts de Loic Winters. Celui-ci poursuivait désespérément sa propre libération. Soudainement, Loic s'arcbouta en hurlant le nom de son amoureux. Edouardo l'entoura comme une liane. Loic posa son front sur le sien. L'ex-mannequin rit avec nervosité: 

- Eh bien..

- Je t'avais dit que tout irait comme sur des roulettes, badina le rouquin en lui mordillant le menton. 

- Tu as fait tout le travail, répliqua-t-il en le regardant roulé sur le matelas moelleux. 

- Si tu veux me remettre le crédit, ça me va, susurra-t-il en le ramenant contre son flanc. Tu ne veux pas te donner le mérite de m'avoir excité au moins? 

- Tu es libidineux de toute façon! rigola Ed en lui baisant la joue affectueusement. 

- Bébé, je t'ai entendu dix ans! C'est normal que je sois chaud lapin après tant d'années chastes et désertiques...

- Ce qu'il ne faut pas entendre, pouffa Ed en passant par-dessus lui, un air séducteur aux lèvres. Si nous remettions cela mon bel étalon? chuchota-t-il en lui caressant le torse. 

***

     La maison sur trois étages de Johan époustoufla William Dmitt. Celle-ci ressemblait étrangement à un immeuble. Faite de briques rouges et noirs, elle paraissait très stylisée. William frappa deux coups sur le bois peint en noir. Quelques minutes plus tard, Johan ouvrait la porte. 

Mon dieu, pourquoi Johan s'embellit chaque jour? Il me hante déjà suffisamment comme cela, non?! Il y aura mort d'hommes bientôt! Je suis un homme jaloux. Combien de yeux devrais-je crever?!

    La chevelure ambrée de sa fascination virevoltait autour de son visage d'apollon. Sa peau caramel miroitait. Ses yeux ombrageux pétillaient de malice et d'espièglerie. Vêtu d'un jeans et d'un polo bleu marine assortis, il paraissait craquant et très appétissant. 

   William lâcha son sac. Le designer se jeta sur L'ex PDG pour goûter ses lèvres ourlés. Johan le souleva par les fesses pour éterniser leur baiser. Il posa son fardeau à l'intérieur et se pencha pour ramasser son bagage. Son amant lui claqua le postérieur. Johan pouffa en les enfermant. Il verrouilla et pivota vers le blondinet avec un sourire carnassier. 

- Suis-je toujours présomptueux? 

    William inclina la tête sur le côté, amusé. 

- Cela dépend : comptes-tu t'occuper de moi ou non? 

- Après t'avoir romancé, rectifia Johan en se dirigeant vers l'escalier. (Émerveillé, William le suivit.) J'ai acheté un très grand lit, précisa-t-il d'une voix rauque. 

     William éprouva ses fourmillements familiers comme à chaque fois que Johan débutait ses préliminaires verbales. Johan continua ses paroles séductrices. 

- Je pourrai t'écarteler exactement comme tu aimes. Il y aura assez de place pour que nous puissions pratiquer toutes les positions du kamasoutra, renchérit-il en poussant la porte.  

     William ne perdit pas une minute de plus. Il projeta Johan jusqu'au lit et l'assit. Le jeune homme s'empara de sa bouche comme un affamé. Leurs dents s'entrechoquèrent sous la force de leurs étreintes. 

    Le blond détacha la ceinture de son adoré. Ce dernier n'était pas en reste. Il avait ôté tous les vêtements en bas de la taille de William. Johan le lubrifia tout en étouffant ses cris avec des baisers humides. Le styliste grimpa sur ses cuisses fermes. Leurs regards scellés, ils s'unirent pour la première fois. Ce fut une danse d'une lenteur démesurée. 

   Johan finit de dévêtir son chéri. Leur passion évolua. Elle se métamorphosa en une étreinte violente. Leurs souffles haletants et saccadés emplirent la pièce. Will rendit les armes en premier puis s'écarta. Il réalisa que Johan n'avait pas joui. Il s'empressa de le caresser avec frénésie. Quand il atteignit son apogée, William l'engloutit pour aspirer sa vie. La tête renversée, Johan cria en enfouissant ses doigts dans sa crinière.  

- Oh, bébé. 

   Ce dernier se retira sous le regard ardent de Johan. Celui-ci lui saisit le menton avec possessivité. Il ravagea la bouche de sa proie. 

C'est exactement ce que je veux, je désire que William soit à moi!

Fin du chapitre


À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant