À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Chapitre 22 : La Jalousie(II)

Avertissements: Language ordurier, vulgaire et obscène. Sensualité.

- Donc, tu as réalisé que tu étais toujours épris d'Ed et tu crois que je dois prendre ma décision en connaissance de cause? le questionna William en savourant son verre de vin. 

     Johan termina sa bouchée de lasagne. 

- Oui, avoua-t-il platement. 

- Pourquoi ? s'enquit William, intrigué. 

- Eh bien...

- Je n'ai jamais dit que je désirais ton amour. Je veux notre alchimie. Elle est parfaite. Nous sommes complices au travail. C'est chaud bouillant au lit. Je crois que tu ne sais pas ce que j'attends de toi. Et c'est peut-être parce que je prends soin de toi, badina William en souriant. 

- Tu dis cela comme si on décidait de tomber amoureux. 

- La dernière fois que cela m'est arrivé, c'était Ed. 

- Oh waouh, c'était il y a...

- Dix-huit ans. Je ne suis pas ce genre d'homme. J'aime dorloter, câliner, baiser et rire. Ce qui compte pour moi réellement, c'est ma carrière. Cependant, la compagnie, c'est agréable. Surtout, la bonne camaraderie. L'amitié avec bénéfices en nature. C'est ce que je veux de toi.

- Mais...

- Veux-tu retourner avec Ed?

- Non, confirma-t-il, férocement. 

- Alors pourquoi pas?

- Oui, pourquoi pas, renchérit Johan, conquis. 

    Le sourire de William ressemblait à celui d'un chat qui venait d'engloutir un canari. Johan réalisa que cet oiseau, c'était lui. 

    Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il m'a roulé comme un débutant ? 

***

- Alors, il t'a dévoré la bouche ? ricana Loic en décapsulant sa bière. 

     Edouardo rougit jusqu'à la racine de ses cheveux. Les yeux de Loic brillaient d'espièglerie. Visiblement, ce sujet l'amusait beaucoup. Il continua sur sa lancée sans pitié : 

- As-tu résisté ou t'es-tu soumis à son baiser, chéri ?

- Pourquoi me tortures-tu ainsi ? geignit Edouardo en prenant son carton de général tao. (Il tendit une fourchette à Loic qui lui prit avec délicatesse. ) Tu devrais me réconforter ou montrer de la jalousie : pas t'amuser de moi !

- Oh, ne t'inquiètes pas, je suis jaloux ! D'ailleurs, tu ne le conduiras plus chez sa psy. William s'en chargera. (Ed baissa les yeux sur ses mains.) Contrairement à Johan, je suis exclusif, Ed. Je haïs l'idée qu'il t'ait touché. J'ai été trop clément et laxiste envers lui. J'ai cru qu'il était un gentilhomme, mais manifestement non ! s'exclama Loic en prenant une bouchée de poulet. (Ed mordilla sa lèvre inférieure.) Chéri, je veux manger en paix. Ne fais pas cela où nous passerons directement au dessert, le prévint Loic en déballant le riz frit aux crevettes. 

     Ed s'arrêta immédiatement. Il s'approcha de Loic et se pressa contre lui pendant qu'il se servait. Sa main se posa sur sa cuisse. Ed se pencha avant d'enfouir son nez dans son cou. L'italien huma le parfuma citronné de Loic. Cela avait le don de l'apaiser. Loic se nourrit en silence. Subitement, il pressa la jambe de Ed. Ce dernier éclata en sanglots. 

- Ne me laisse pas ! 

     Brutalement, Loic laissa son assiette et pivota vers lui. Sa bouche effleura la sienne. Il la posséda avec dévotion et adoration. 

- Ed, chuchota Loic avec douceur. Il me faudra ton rejet pour partir. Johan peut utiliser toutes ses viles tactiques : cela ne changera rien tant que tu ne me diras pas clairement que tu ne veux plus de moi ! lui jura-t-il solennellement en lui baisant le front. 

- Merci, murmura Ed en l'étreignant fortement. 

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