Chapitre 25: Conflit et réconciliation

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Bonne lecture!

Avertissements: Language ordurier, vulgaire et obscène. Sensualité.

       William tendit ses offrandes. Johan les accepta de bonne grâce. Le designer ôta son blouson et ses bottes. Johan gagna la salle à manger. Will le suivit. Le PDG s'installa à la table en croisant les jambes. 

- Comment as-tu su que j'étais ici? 

      William s'assit. Les coudes appuyés sur le bois, il observa Johan avec l'allure d'un félin, les yeux mi-clos. Il répondit d'un ton calme en déposant son menton dans les paumes de ses mains: 

- Troy m'a renseigné. 

- Quel traitre, maugréa Jo, frustré. 

- Ne lui en veut pas, l'avertit William avec délicatesse pendant que Johan farfouillait dans le sac. 

     Ce dernier dénicha un muffin et le goûta avec appétit. Il retira le couvercle de son café puis s'abreuva de quelques gorgées. Après avoir inspiré profondément, il s'enquérit: 

- Que veux-tu exactement? 

- Remettre les pendules à l'heure...

- Celles que tu as joyeusement désaxées ?! argumenta Johan, hivernal. 

- Celles-là, justement! (Il soupira mélancolique.) Je crois que nous nous sommes un peu emportés hier...

- Pas moi, rectifia Johan en croquant dans sa pâtisserie. 

- C'est vrai : j'ai perdu le contrôle, mais ton comportement m'a blessé, Jo ! admit, platement, Will en s'emparant de son latté. 

- Et moi ? l'interrogea-t-il en s'adossant contre sa chaise. 

- Je ne comprends pas, confessa William, soucieux. 

- Quand tu as présumé que nous n'étions pas comme Ed et Loic, as-tu songé à moi ?! À ce que je ressentais? (William blêmit.) Tu me meurtris sans cesse par tes paroles et tu ne le réalises même pas ! s'indigna Johan, lésé. Ensuite, tu me blâmes parce que je te retourne l'ascenseur ! Tu penses que j'ai un cœur de glace ? Je t'ai prévenu que tu pouvais m'occir avec une facilité déconcertante...et pourtant chaque fois, tu t'acharnes à me briser davantage. 

- Je voulais me préserver, Johan. 

- L'égoïsme: ton principal défaut, rétorqua-t-il, froidement, d'un ton sec. 

- Cela ne se reproduira plus! 

- Toujours la même rengaine, Will. 

- Que veux-tu que je fasse? 

- Prouve-moi ta bonne foi, suggéra Johan en terminant sa boisson.  Prenons une pause de deux semaines. 

- Mais Noël et le jour de l'an...

- Ce seront des exceptions. (Ses yeux ombrageux brillaient d'intensité émotive à peine contenue.) J'ai besoin de temps pour décanter. 

- D'accord, murmura Will, chagriné. Pouvons-nous discuter au téléphone? 

- J'ai envie d'ête seul. 

-D'accord, répéta-t-il, dépassé. Je te laisse, alors, chuchota-t-il en se détournant, le cœur en lambeaux. 

      Ses moments avec Johan importaient tellement pour lui. William s'habilla en quatrième vitesse. Il quitta l'endroit comme s'il avait le diable aux trousses. Le regard de Johan n'exprimait qu'une profonde détresse. Las et affligé, celui-ci soupira. 

Putain, quel mauvais début de journée!

***

     Les flocons de neige virevoltaient dans le ciel blanchâtre. Ed sirotait son thé Earl Grey. Ses pensées s'égaraient vers sa promesse brisée. 

Je n'arrive pas à me pardonner. Johan n'a manifesté aucune rancœur, mais je culpabilise terriblement. 

    Dans l'entrée du salon, Loic contemplait Ed. Ce dernier, emmitouflé dans une doudou, était assis sur le banc près de la fenêtre. Sa chevelure d'ébène ondulait sur ses épaules. Le poète s'approcha. Il s'installa aux côtés du bel italien. Des yeux verts sapin le fixèrent. 

- J'ai mal agi, confessa Loic, malheureux. J'ai laissé ma jalousie et ma possessivité l'emporter sur mon bon sens! grommela-t-il, mal à l'aise. 

     Ed soupira en lui prenant la main. Il la porta à ses lèvres puis baisa chaque doigt. Le souffle de Loic se bloqua dans sa cage thoracique. Ed décréta en le toisant: 

- Je prends mes décisions: j'ai choisi de t'écouter. 

- Qu'est-ce que cela signifie? 

- Que je ne t'en veux pas...

- Tu n'arrêtes pas de réfléchir à cela, Edouardo!

- Je sais, avoua Ed, platement. 

      Loic effleura ses joues de ses paumes. Ses pouces tracèrent ses lèvres ourlées. Ed darda les pulpes avec sa langue. Loic perdit le peu de contrôle qu'il possédait. Il bondit sur sa proie. La bouche voluptueuse d'Ed fut ravagée. Loic savoura le goût salé de l'homme de sa vie. Celui-ci geignit en échappant sa tasse qui roula jusqu'au foyer. 

    L'écrivain descendit les mains jusqu'à la taille d'Ed. Il le souleva souplement puis l'assit sur ses cuisses. Celles d'Ed entourèrent le bassin de son amant s'offrant totalement à son étreinte. L'italien enlaça la nuque de Loic comme si sa vie en dépendait. L'attache qui retenait ses cheveux céda. Ceux-ci s'échappèrent et s'éparpillèrent entre ses omoplates. 

- Ne restons pas ici, bébé. Quelqu'un pourrait te photographier, gronda Loic en se redressant avec son aimé dans ses bras. 

Je t'aime, Ed!

Fin du chapitre




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