À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Dixième Chapitre: Destinés(I)

Avertissements: Ce chapitre contient du langage ordurier et vulgaire.

Chambre de William vers seize heures

Ed roula sur le matelas. Il se souleva sur un coude pour observer le visage contemplatif de son grand ami. William avait les yeux rivés sur le plafond, pensif. Ed décréta avec tendresse:

- Johan te hante pendant ta sieste?

- J'ai ouvert la boîte de pandore, c'est tout.

- Je sais que ce que je vais te dire te déplaira, mais je dois avoir cette discussion avec toi. je vais le faire cette fois puis je n'en parlerais plus jamais. À moins que tu me le demandes.

     William ricana cynique.

- D'accord, lance-toi! répliqua William, détendu et moqueur.

- Tu es amoureux de Jo, ne nie pas! le prévint, fermement, Ed.

- Je sais, Ed. Je n'ai pas l'intention de me voiler la face.

- Hein? largua-t-il, abasourdi.

- Je sais que je l'aime. (William soupira, las.) Simplement, j'anticipe notre relation. Une fois investi avec Jo, je deviendrai avide. Je désirai un avenir: la totale. Le mariage, les gosses et même les animaux. Ce qui n'est pas quelque chose d'habituel chez moi. J'ai Loonie et c'est déjà effrayant. J'ai peur, confessa, humblement, William.

- De quoi? Qu'il t'échappe? 

- Jo m'échapper? Comme s'il pouvait ! Dès que je lui accorderai mon attention, il sera à moi, affirma William sans aucun doute.

     Songeur, Ed s'étendit. William ferma les yeux.

Je vais appeler Jo pour lui demander de venir et lui avouer mes sentiments.

***

    William Dmitt souriait en préparant son café. Il dormait seul depuis plusieurs nuits. Edouardo avait décidé qu'ils devaient, absolument, cesser de s'envoyer en l'air. William était épris de Johan Sincker et c'était, manifestement, irrévocable. Comme il ne pouvait rien y changer valait mieux arrêter de lutter. Du moins, c'était l'opinion d'Ed. Pour William, c'était beaucoup plus complexe.

Ce n'est pas parce que j'assume mes sentiments que Johan va m'accueillir à bras ouverts et avec un sourire rêveur! C'est beaucoup plus compliqué que cela!

     Néanmoins, il ferait son bout de chemin. Il fallait qu'il parle à Jo. Donc, Il l'avait appelé et invité chez lui. Il l'attendait fébrilement. Deux coups furent frappés à la porte. William termina sa tasse de café. Il rajusta son pantalon bleu et sa chemise blanche. Il ébouriffa sa chevelure blonde cendrée pour lui donner du volume.

    Il inspira profondément. Il se dirigea vers la porte d'entrée. Il l'ouvrit et tomba nez à nez avec Johan. Il eut le souffle coupé par tant de beauté. La chevelure ambrée de Johan ondulait autour de son visage d'adonis. Ses yeux gris ombrageux mi-clos le fixaient, méfiants. Le cœur de William se serra. Il avait créé cette mésentente : cette peur à son endroit. Il méritait sa crainte. Il murmura d'une voix douce :