À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Chapitre 24 : Conflits

Avertissements : Language ordurier, vulgaire, obscène

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     Johan grimpa dans son ALFA ROMEO avec bonheur. Son chauffeur démarra avec souplesse. Johan plaça ses écouteurs dans ses oreilles. Il appuya sa tête contre la vitre teintée en inspirant profondément. Le roulement de l'auto l'appaisait.

   La thérapie l'avait remuée. Le chagrin lui rongeait les entrailles. L'idée qu'Ed ait choisie Loic le mortifiait. Il l'avait fait si facilement.

   Dix ans de mariage évaporés en quelques mois ?! Il m'a balancé aux orties comme si je n'ai aucune valeur. Et l'autre imbécile qui se propose! Comme s'il pouvait remplacer, Ed! Cela se voit qu'il ne connait rien à l'amour !

    Johan en voulait à William plus qu'à Ed et il ne comprenait pas pourquoi. Sa psychologue lui avait expliqué qu'il était frustré vis-à-vis du fait que William était intervenu comme Loic. Ils avaient tous deux outrepassés leurs limites relationnelles. 

Étrangement, William me manque...Je me comporte comme un imbécile, la plupart du temps, avec lui ! Il me rend complètement barjot.

      Il comptait se faire pardonner de la meilleure manière possible : en se réconciliant sur l'oreiller. 

***

      Johan monta à l'étage. En silence, il poussa la porte. Jo gagna le lit. Recroquevillé sous les draps, William s'y trouvait. Johan captura ses lèvres dans un long baiser. William le repoussa tellement fort qu'il faillit tomber à la renverse.

- Putain, Will ! Qu'est-ce qui te prends ?!

- Je ne veux pas que tu m'embrasses! Tu m'as fait sentir comme un moins que rien! Je veux que tu partes, Jo, largua William en resserrant les couvertures autour de lui comme pour se protéger.

- Voyons, Will, marmotta Johan en tentant de se coucher à nouveau.

- Non. Tu pars maintenant! Dis à Troy que je suis navré, déclara William en gagnant la salle de bain. 

***

- Oh mon dieu, qu'as-tu fait à mon chalet? gronda Johan en contemplant l'endroit.

    Il posa son bagage dans l'entrée. Troy le précéda. Noah rigola en étreignant son père:

- Bon retour à la maison.

- Non, c'est chez Ed, maintenant. Je vais rester le temps de trouver quelque chose. Cela ne devrait pas s'éterniser.

- Oncle William sait que tu es ici ?

- Non, j'aimerais que cela reste ainsi, décréta Johan en gagnant la chambre qu'il occuperait pour son séjour avec son sac. Béats, Troy et Noah se dévisagèrent.

***

      Le lendemain matin, Johan trempa les lèvres dans son Mochaccino. Quelqu'un cogna à sa porte. Excédé, il lâcha un soupir.

Il est sept heures du matin, par dieu ! Qui ose venir me déranger à une heure aussi indue ?!

     Néanmoins, il se dirigea vers l'entrée. Prêt à aboyer son mécontentement, il ouvrit sans même regarder. Il tomba nez à nez avec un William époustouflant et frais comme une rose. Celui-ci tenait une boîte de viennoiseries et des cafés. Il souriait comme si la veille n'avait jamais existé.

Je vais assomer cet imbécile !

     Devant le regard meurtrier de Johan, son sourire se fana légèrement. William parut penaud. Johan eut pitié de lui. Il s'écarta pour le laisser entrer. William s'éxécuta. Johan ferma la porte et verrouilla derrière lui.

Fin du chapitre