Seizième Chapitre : Le retour D'Edouardo Moretti

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Avertissements : Language ordurier, vulgaire et obscène

Johan s'absorba dans le doux baiser de William, blottit dans ses bras. Ce fut un toussotement gêné qui les sépara. Ils découvrirent Edouardo Moretti qui les contemplait, amusé. Il paraissait vidé et épuisé. Johan sourit, ému qu'il ait fait le déplacement pour voler à sa recousse. Il lui ouvrit les bras. Ed s'y réfugia.

- Bienvenue à la maison, Ed. (Johan clarifia tout de même les choses): Par contre, nous sommes toujours séparés.

- Je sais. Je suis venu apporter mon soutien platonique, leur promit Ed en se dégageant.

- Maintenant que tout est limpide, je vais nous chercher à manger, les prévint William en sortant souplement du lit.

Johan le fixa, amoureusement, jusqu'à temps qu'il disparaisse de son champ de vision. Ed s'assit près du lit. Il croisa ses longues jambes gainées de jeans. Il ôta son blouson en cuir et l'accrocha au dos de la chaise. Johan et Edouardo s'observèrent respectueusement.

- Raconte-moi ce qui s'est produit, suggéra Ed avec délicatesse.

- William m'a pompé. J'ai disjoncté littéralement et figurativement.

- William t'a « pompé » ?! I-M-P-O-S-S-I-B-L-E! décréta Edouardo, catégorique.

- Il a dit que je me lamentais sur toi et que le lendemain, je voulais le peloter...

- JUSTE CIEL ! s'esclaffa Edouardo, plié en deux par son fou rire. (Johan le toisa mauvais.) Excuse-moi, mais c'est tordant.

- Continue de te marrer à mes dépens ! Le karma, tu connais ? ronchonna Johan, furibond.

- Oh , Jo! (Ed sourit, canaille.) Tu as trouvé chaussure à tes pieds !

- Va au diable ! gronda Johan sans brider sa colère. (Cependant, devant le regard aimant d'Ed, il se dérida et sourit.) Raconte-moi ce qui se passe avec Loic! rétorqua Johan avec simplicité.

- Oh, c'est rendu mon tour, balbutia Ed, penaud.

- Oui, accouche.

- Nous nous sommes disputés et je suis parti sans m'excuser ou laisser de note.

Johan le contempla, taquin.

- Tu es l'homme le plus merveilleux et splendide que j'aie rencontré, je doute qu'il ne veuille pas de toi, susurra Johan avec tendresse.

- Tout le monde ne me voit pas comme toi.

- Combien de temps restes-tu? s'enquit Johan avec urgence.

Je suis en train de perdre la tête ou quoi ?! Je suis avec William et je désire ardemment qu'Ed reste dans mon sillage. Quel égoïste !

- Le temps que tu te remettes.

Faites que je ne m'en remette jamais ! Que je puisse le garder près de moi sans complications. Je sais que je suis un salaud et je l'assume pleinement. Quand il est question de garder mon mari près de moi...ex-mari, bon sang !

Ed comprit leur échange muet. Il fixa son Johan sans ciller. Pendant un moment, ils restèrent suspendus dans cette tension de non-dits.

- Je vivrai à la maison.

- Oui, bien entendu.

- S'il y a quelque chose dont tu as besoin, n'hésite pas !

- Peux-tu me conduire chez le psy, une fois semaine ? l'interrogea Johan avec simplicité.

- Pourquoi veux-tu en voir un?le questionna Edouardo, soucieux. Qu'as-tu?

- Des regrets, Ed.

Edouard serra les poings.

- Putain, tu n'as pas le droit ! C'est toi qui a voulu que nous séparions ! s'énerva Ed, incertain.

- Oui, mais je ne compte pas divorcer avant de savoir ce que je ressens pour toi, confessa, honnêtement, Johan.

- Sois clair avec William alors..

- Ne t'en fais, je le serai, le moment venu. J'irai tout de même habiter avec lui. Tu peux avoir une liaison si tu désires.

- Je n'ai pas besoin de ta permission, siffla Ed, hargneux.

William entra leurs encas. Il les dévisagea tour à tour. Ed s'écria en se rhabillant.

- Je vais préparer ses bagages pour son aménagement chez toi. Préviens-moi quand tu auras besoin de moi, Jo.

- Vas-tu passer demain?

- J'alternerai avec tout le monde pour que tu ne sois pas seul, expliqua-t-il avant de filer.

William rejoignit Johan, bouche bée.

- Que vient-il d'arriver?

- J'ai dit à Ed que je voyais un psy pour m'aider à y voir plus clair. Dans quelques semaines, j'aurai mon premier rendez-vous. Je suis encore amoureux d'Ed, mais je ne suis pas bon pour lui, confia Johan, mélancolique.

- Alors tu veux essayer de vivre sans lui ?

- Là, oui. Une fois que j'aurai terminé ma thérapie, je verrai.

- Il ne sera peut-être plus libre...

- C'est un risque à prendre, affirma Johan d'une voix calme et résolue. Tu as le droit de ne pas continuer avec moi, je ne t'en tiendrai pas rigueur.

- Je suis prêt à n'être qu'un ami avec bénéfices, même si je sais que je pourrais vouloir plus, mais je peux aussi ne jamais vouloir plus que coucher avec toi. Je suis carriériste de nature et loin d'être un homme de famille. J'ai beau me berner en me disant que je peux changer: c'est un fait. Élever Loonie m'a presque tué et il n'avait plus de couches!

- Non sauf que c'était un adolescent belliqueux !

- C'est vrai.

- Tu penses que c'est que j'exigerais de toi ?

- Une famille? ( Johan acquiesça d'un signe de tête.) Peut-être?

- Sûrement.

- Incompatibilité totale, les condamna William sans se retenir de sourire.

- Gros malin, va!

- Je veux essayer, Jo. N'aie pas peur, peu importe ton choix, je te supporterai.

- Merci cela me touche énormément, chuchota Johan, ravi.

Tu es formidable, Will.


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À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant