Chapitre Treize : Hors de Contrôle

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Avertissements : Language vulgaire, obscène et ordurier.


Le cellulaire de Troy sonna. La bouche de Clayton ravageait la sienne. Troy le repoussa maladroitement. Il roula dans le lit. Il attrapa son téléphone. Il ne reconnut pas le numéro. Néanmoins, il répondit :

- Allô ?

- C'est William, marmotta ce dernier, la voix tremblotante.

- Oncle Will ? (Troy blêmit.) Papa Jo...

- Nous sommes à l'hôpital. Il a fait une chute de pression. Il est exténué, Troy. Dois-je appeler Ed ?

Cynique, Troy ricana.

- Il s'est barré : Il ne mérite pas de savoir, conclut-il, furibond. J'arrive, oncle William. Empêche papa de partir !

- Ils ont dû l'attacher, bredouilla William, mal à l'aise.

- Je ne suis pas étonné : il hait l'hôpital.

- J'ai remarqué, merci. Il a littéralement essayé de s'enfuir. L'infirmière s'est fatiguée et l'a attaché au lit.

- Pauvre papa, le plaignit Troy.

- Pff. Il a failli me tuer d'inquiètude. Maintenant qu'il est en sécurité et qu'on veut le soigner, il veut s'enfuir ?! Non. Il doit rester et soigner sa basse pression et sa dépression. Dois-je rejoindre Noah?

- Laissons-le dans l'ignorance pour le moment.

- Mais...

- Il risque de vouloir le dire à papa Ed et je refuse catégoriquement. Il m'en voudra et je gérerai comme d'habitude. Il préfère papa Ed et je préfère papa Jo. C'est ainsi !

- D'accord. Je suis là pour Jo.

- Je sais, oncle Will, j'arrive, décréta Troy avec force.

Troy resta un moment interdit, puis se mit en action. Pendant ce temps, Clayton le fixait scrupuleusement.

- Que se passe-t-il ?

- Un truc de famille.

- Qui n'inclut pas ton père et ton frère? ironisa Clayton en se positionnant sur les coudes.

- Cela ne te concerne pas, Clay.

- Non, je ne suis que le plan cul, n'est-ce pas ?

- Pense ce que tu veux ! Je n'ai pas le temps de m'occuper de toi, largua Troy en partant sans un regard derrière lui.

Clayton saisit son cellulaire. Il chercha le numéro de Noah.

Je ne vais pas rester là les bras ballant pendant qu'il met à l'écart Noah et Monsieur Moretti- Sincker. Ils sont sa famille et celle de M. Sincker.

***

Dans sa chambre chez Loic, Ed vacilla.

- Comment ? bredouilla-t-il en sentant son monde imploser. Quand ? reprit Ed, pressant.

- Hier, répondit, succinctement, Noah.

- Qui te l'a dit ?

- Clayton Merrill.

- C'est une mauvaise plaisanterie ?! rétorqua Ed, incrédule. C'est ton père et mon mari ! s'insurgea Ed, dépassé. J'arrive. Je me fous de combien de pays, je vais devoir traverser mais je serai aux côtés de ton père d'ici peu. Dis à ton père que je me pointe bientôt! Avertis ton frère qu'il a intérêt à avoir une excellente explication pour m'avoir tenu à l'écart. Et il ne doit pas se trouver sur mon chemin quand je débarquerai!

- Oui, papa, obtempéra Noah en raccrochant.

Ed jura en remplissant la valise qu'il venait à peine de vider. Loic le contemplait, un sourire moqueur aux lèvres. Edouardo se morfondit en excuses:

- Je suis tellement désolé d'écourter mon séjour.

- Peut-être est-ce mieux ainsi? chuchota Loic, tout doucement.

- Laisse faire les discours sibyllins, va droit au but.

- Peut-être l'aimes-tu trop pour rester à l'écart ?

Edouardo fronça les sourcils et posa ses mains sur ses hanches, outragé.

- Vous vous êtes passé le mot pour me faire suer ou quoi?!

- Peut-être n'es-tu pas prêt à affronter la vérité, c'est tout, largua Loic le plantant là.

Putain, j'en ai marre de ces foutaises ! Quand ce n'est pas mon fils qui m'écarte volontairement de Jo, c'est mon flirt du moment qui me raconte des trucs abstraits.

Edouardo ferma ses bagages. Il les empoigna par la ganse. Il les souleva d'un geste souple. Il comptait se rendre à l'aéroport et solliciter toutes les compagnies pour obtenir un vol pour le Canada.

Il faut absolument que je sois aux côtés de Jo plus vite possible.

Ed jeta tout dans le coffre de la voiture de location et s'enfuit dans la nuit.


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Et j'espère : À bientôt !

À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant