Dix-septième Chapitre : Le retour d'Edouardo Moretti (II)

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Avertissements : Langage vulgaire.

Essoufflé et chamboulé, Ed entra chez lui. Les paroles de son ex-mari tournaient en boucle dans sa tête.

Putain, il ne manquait plus qu'il remette cela sur le tapis! J'ai tourné la page, moi ! Je ne compte pas faire marche arrière, tant pis pour lui...Franchement, c'est une véritable torture mentale !

Un pincement de culpabilité lui rongea le cœur. Johan souffrait et Edouardo ne souhaitait pas l'achever. Johan avait du diabète, de la basse pression et une dépression. Il n'avait pas besoin qu'Ed le poignarde par-dessus tout cela. Au contraire, c'était son devoir de le surprotéger pour leurs enfants.

Edouardo réalisa avec horreur qu'il n'avait pas appelé Béa. La pauvre était à New York pour le concert de son école. Ed se dépêcha de remédier à cela. Béa répondit d'une voix tremblotante:

- Comment va papa Jo?

- Mieux, il est hors de danger. Oncle Will et moi allons gérer...

- Oncle Will, vraiment ? fit-elle, sarcastique.

C'était connu, Béa haïssait son oncle pour tous les maux de tête qu'il avait donné à Johan. Pris avec sa patate chaude, Edouardo grimaça. Il n'avait qu'une envie largué celle-ci. Sauf que cela concernait sa Béa chérie...

- Oncle Will et papa Jo ont fait une pause. ( Béa grogna peu convaincue.) Une trêve, je te jure!

- Jusqu'à temps que oncle Will change d'avis et se braque contre papa Jo de nouveau, contra-t-elle de mauvaise foi.

- Béa, ça suffit ! Ne va jamais dire ce genre de truc à ton père ou il se mettra en colère contre toi. Tu sais à quel point, il est susceptible quand il est question de Will.

- Susceptible ? Idiot, tu veux dire ! Juste parce qu'il est spectaculaire, papa Jo lui donne tout sur un plateau d'argent !

- Je crois que c'est un peu plus compliqué....

- Ah bon ? marmotta Béa, sceptique.

- Oui, affirma Ed avec force.

- Comme tu voudras, papa, grommela Béa, dubitative.

- Je te donnerai des nouvelles au fur à mesure, d'accord ?

- Oui, bien entendu. Au revoir, papa.

- Au revoir, mon ange. Je t'aime. Prends soin de toi !

- Merci. Je t'aime. Fais attention à toi, décréta-t-elle avant de raccrocher.

Ed l'imita. Il rangea son cellulaire dans sa poche. Après avoir ôté ses bottes et son blouson, il continua son chemin vers la salle à manger. Il tomba sur Troy qui préparait le repas. Edouardo sentit la moutarde lui monter au nez. Il s'enflamma instantanément. Il était furax.

Son fils s'était mêlé de son couple. Il l'avait exclu volontairement et consciemment. Il avait envie de ruer dans les brancards tellement il fulminait ! Troy eu la bonne idée de prendre une mine contrite.

- Je m'excuse, papa...

- Foutaises, Troy. Et nous savons tous les deux que tu ne m'as jamais considéré comme ton père. Ta mère, Caroline Moretti, était ma sœur aînée. Si elle n'était pas morte d'un cancer en vous laissant orphelin et que votre imbécile de père n'avait pas disparu dans la nature : je ne serais pas devenu votre tuteur légale. Tu n'as plus besoin d'être hypocrite. Tu t'es trahi, Troy. Tu as raison, je suis ton oncle. Je sais tu aimes Jo plus que moi. Cela me peine, mais c'est ainsi.

- Papa...

- Non ! Ton chantage émotif, tu peux le garder ! Ne te mets plus jamais entre Jo et moi, c'est compris ? décréta Ed, férocement.

- Oui, chuchota Troy, attristé.

- Ne recommence pas. (Ed inspira profondément.) C'est pardonné, mais pas oublié, le prévint-il en le quittant.

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À Jamais(BXB)[MATURE][PUBLIC AVERTI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant