Le Basculement Tome 1 ( 1er jet )

Chapitre 20 - Double face

Elsa :

Je me réveille à cause d'un bipeur qui me tire de mon sommeil. Je suis branchée à un moniteur, c'est quoi encore ce bordel.

J'essaye de me rappeler le pourquoi du comment je suis ici. Éden qui me rabaisse, moi qui le fait chier, lui qui m'a enfermé. Val qui me sauve des araignées, Eden dans son bureau, totalement indifférente à mes paroles. Ma colère augmentait au fur et à mesure puis rien. J'avais fait un malaise pendant que j'engueule mon bourreau. Bravo Elsa vraiment 10/10 pour la crédibilité.

J'en ai plus que marre que je perde tout le temps et qu'il est se pourvoir sur moi. Je m'arrachai les câbles, puis me levai un peu trop vite puisque le vertige arriva aussitôt, mais je n'y prêtai pas attention, je me dirigeai comme une furie qui avait l'air bourré dans le bureau d'Eden.

Je pris une grande inspiration pour ne pas faire des choses que j'allais regretter, puis j'ouvris la porte en la claquant le plus fort possible. C'est pour bien signaler à ce petit con qu'il ne faut pas me chercher.

Il était assis sur son siège en cuir, dès qu'il me vit, il referma rapidement un dossier violet, il parlait à quelqu'un au téléphone. Il continue sa conversation en me regardant de la tête aux pieds, avec une lenteur, qui me fait me sentir mal à l'aise et je hais par-dessus tout cette sensation.

- Pas besoin de venir aujourd'hui, elle est en pleine forme. Dit-il avec un sourire en coin. J'en déduis qui parlait à Ramon.

- Alors comment va ma belle au bois dormant ? Tu t'es réveillé sans que je vienne t'embrasser ? Il me dit avec un regard aguicheur.

- Je préfère mille fois mourir, plutôt que de te toucher. Je dis en faisant une tête dégoûtée. Et d'un.

- Il rit. On verra ça mi amor. Alors, qu'est-ce qui t'amène ?

- Pourquoi un moniteur bipait à côté de moi ?

- Après t'être étalée comme une merde par terre. Ton cœur battait anormalement, vite. Et vu que je vais avoir besoin de toi, je ne pouvais pas te laisser mourir, surtout juste à côté de moi. Bon je t'avoue, j'ai hésité à te laisser crever. Mais le saint maritain en moi c'est réveillé et je t'ai sauvé la vie. Je t'en prie, c'était avec plaisir mi amor.

Je ne pourrais pas lui tenir tête, il me faut quelque chose de fort, maintenant tout de suite. Comment un être humain peut être aussi détestable en quelques secondes, il arrive à vous irriter au plus au point. Mais je ne vais pas perdre, il veut faire le malin avec ses paroles, je vais lui montrer ce dont je suis capable moi aussi.

- Attends, tu permets ? Je pris un verre et je me servis du whisky.

- Heureusement que j'ai changé la vaisselle, après ton passage, c'était un vrai cahot. Tu n'arrives pas à contrôler tes émotions, je me trompe ?

Je le regarde avec autant de haine que je peux, il me parle de contrôle. Lui ? Le colérique de service, je rêve, je bus d'une traite le liquide doré. C'était vraiment horrible et beaucoup trop fort, mais je garde une expression neutre. En aucun cas je le laisserais voir que je me surestime un peu trop.

- Alors coco , je récapitule, tu me dis que je suis trop faible pour affronter Roland. Mais qu'est ce que tu en sais,tu ne me connais pas, et tu ne me connaîtras jamais. Ce n'est pas avec le goût de mon parfum de glace préféré que tu vas en apprendre sur moi.

Tu me parles de contrôle d'émotions, mais dis moi Eden, qui, dit moi sincèrement, qui Enferme quelqu'un dans une pièce remplie de sa phobie, pour montrer son pouvoir. Qui ? Personne, à part les psychopathes égocentriques. A mais c'est ta définition propre, comme j'ai pus oublier ça. Je dis théâtralement, il se pinça les lèvres, signe que je l'avais touché. Petite danse de la joie dans ma tête et c'est reparti.