« On ne peut peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l'autre pour se révéler. »
Aurore Swan, surnommé Or en référence à ses cheveux couleur blé, est une étudiante banale de 22 ans le jour. Et une délinquante casquée, r...
Je ne sais pas ce que j'aime le plus dans ce bordel. Est-ce l'excitation de risquer de nous faire prendre, ou juste les coups de rein de Blake qui me font perdre tout sens du raisonnable ? Je ne sais pas comment j'en suis arrivé au point où le simple fait de sentir ses dents me mordre la peau m'est devenue bien plus important que l'opposition de nos gangs.
— Elle risque de t'entendre..
Blake me griffe la cuisse et s'enfonce plus profondément en moi. Je cambre le dos, et son autre main resserra sa poigne sur ma hanche, me prenant plus lentement quelques fois, et rapidement d'autres fois. Comme s'il jouait sur le rythme pour m'empêcher de jouir trop tôt.
Qu'est ce que c'est bon, putain de merde.
— Monsieur m'a demandé de vous rappeler que vous êtes invité chez les Reyes demain, à midi, pour le cocktail de la fondation.
Je comprends à peine ce que Kimberley essaye de dire à travers la porte de ma chambre et rouvre les yeux. Blake est penché au-dessus de moi, sa tête au-dessus de la mienne, ses yeux me sondent, d'une lueur sombrement lubrique. Je peux sentir ses cheveux chatouiller mon visage aussi bien que je sens sa respiration se mêler à la mienne.
— Dis lui que tu ne veux pas. On pourrait rester ici, rien que tous les deux.
Il ralentit et mes pensées s'ordonnent peu à peu. Blake retire son tee-shirt et glisse une main dans mon dos pour m'enlever mon gilet et mon débardeur. Nos vêtements rejoignent successivement nos bas, déjà affalés au sol.
— Je m'occuperai gentiment de toi, c'est promis..
Ses lèvres glissent dans mon cou, m'embrassent et mordent mon oreille. Son souffle chaud me fait frémir tandis que je me concentre sur sa voix, rauque et taquine, qui semblent m'hypnotiser comme un putain de charmeur de serpent.
— Mademoiselle ?
Je mords ma lèvre inférieure et plaque une main sur ma bouche lorsqu'il reprend un rythme plus élevé. Mon autre bras le tenant par la nuque, je m'accroche à lui et rapproche nos corps, bougeant en même temps que lui. Son érection le fait grossir en moi, et mes jambes tremblent, frémissent.
— Fais-moi plaisir, Cendrillon. Dis lui de se barrer de là.
Je ne peux pas m'empêcher de me dire que sa proposition est probablement la meilleure idée qui m'ait été soumise depuis que je suis arrivée dans cette ville. Et merde, je suis vraiment entrain d'hésiter ? C'est probablement mes fantasmes de le faire dans chaque pièce de cette maison avec lui qui me manipulent mais fais chier, c'est un foutu dilemme. Je crève d'envie de cet homme. Et je crève encore plus d'envie de le contrarier. Je crois bien que j'aime le voir irrité par sa "territorialité".
— D-D'accord. J'y serais, répondis-je à Kimberley, jetant un sourire provoquant à Blake.
J'écarquille des yeux quand il m'agrippe par les hanches et s'enfonce brutalement en moi, une expression satisfaite au visage. Je plante mes ongles dans son dos pour lui retourner sa violence. Mauvais joueur, il me retourne d'un coup, revient en moi et me mord l'épaule.
— Blake, a-attends..
Je ne peux pas faire ça. Ça n'est jamais arrivé avec Luke. Ou tout ceux avant lui. Pas aussi tôt. Pas quand on vient à peine de commencer. Je ne peux pas venir maintenant alors qu'il a l'air de s'être juste échauffé, bordel !
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