Chapitre 43 : Rage et rouge

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Je n'aurais jamais cru pouvoir me faire à cette sensation. J'ai pourtant lutté des années pour l'oublier. L'effacer de ma mémoire, de mon corps et de mon esprit. J'ai quémandé l'aide de dieux et déesses qui n'ont jamais répondus à mes appels. De toute manière, j'ai cessé d'y croire quand la vie m'a laissé tomber.

— Argh putain..

Il s'est vidé. Il a éjaculé sur mon ventre, et je ne réagissais même pas. Je m'y suis fait à cette sensation désespérée de ne pas pouvoir lutter. De me faire salir. Mais cette fois, heureusement, si je puis le dire, c'est moins pire. Le premier jour, quand ils se sont jetés sur moi pour retirer mes vêtements, l'un d'eux a tenté de m'enfoncer sa queue dans la gorge. Il a réussi. Ils m'ont maintenus la gueule ouverte pendant que mes larmes s'échappaient sous forme de souffle saccadé. Lorsqu'ils ont relâché leur poigne, j'ai serré la mâchoire et mes dents se sont refermées violemment sur son membre. Le sang a giclé dans ma bouche et après m'être fait tabassé presque à mort, Tahan est arrivé, et à compris le carnage fait.

Celui qui m'avait violée par la bouche, n'est plus jamais revenu. Je crois bien avoir entendu qu'il a été abattu car l'emmener aux urgences ou faire appeler un médecin aurait permis aux Reyes de trouver notre localisation. Je me suis sentie frustrée en l'apprenant. Pourquoi était-il mort aussi rapidement ? Il devait souffrir autant que moi.

Le monde dans lequel nous vivons est bien trop injuste à mes yeux.

— Encore, sérieux ? T'en as jamais assez ?

Ils étaient trois. À venir me voir, à me surveiller par derrière la porte. Ils étaient trois à me regarder perversement, et à me toucher. Le premier est mort, et les deux autres n'ont plus essayés de m'ouvrir la bouche par crainte de perdre eux aussi ce qui pend entre leurs jambes. Le plus doux, c'était celui qui venait d'entrer, Maverick. Il ne venait qu'une fois tous les quatre jours, me déshabille à moitié, et m'embrasse les seins, parfois il mordait. Il frottait aussi son pénis entre mes cuisses jusqu'à venir. Mais je préférais ça à ce que le bras droit de Tahan, encore accroupi devant moi, me faisait. À quel point suis-je désespéré pour "préférer" une chose pareille ?

Mais c'était soit Maverick, soit Gora, le bras droit. Lui, venait tous les deux jours, et il ne se contentait pas simplement de se frotter à moi. En plus de ce que faisait déjà Maverick, il me pénètre de ses doigts et le dernier soir à tenter de m'enfoncer son membre. J'ai lutté. Les 3 premières fois, j'ai réussi à lui mettre un coup de genou dans le ventre, ensuite à mordre sa main jusqu'à m'en faire mal la mâchoire et à donner un coup de pied dans son entrejambe. Le dernier soir, je me suis débattu du mieux que je pouvais, mais je sentais que mes forces s'amenuisent. Je sais qu'il n'attend que ça. Que je perds ma détermination mentale, et ma résistance physique pour vraiment me pénétrer. Ce soir, il n'a pas essayé. Mais je sais à son regard que la prochaine fois, je ne serais pas capable de résister.

Neuf jours sont déjà passés, et tout ce qu'ils me donnent à bouffer sont un verre d'eau par jour et un fruit, que parfois, Gora prend plaisir à dévorer la moitié. Avec un régime pareil, je me surprend encore à avoir la force de tenir. Faut dire que les Fox m'ont bien entraînés.

— Si je n'étais pas aussi occupé, je la baiserai toutes les nuits, mon pote !

Ils se sont marrés, et Gora a enfilé son pantalon. Lorsqu'il a détaché la corde autour de mon cou pour me retenir contre le mur, mains derrière le dos, j'ai pu baisser mon tee-shirt et couvrir ma poitrine. J'ai remonté silencieusement mon cargo, parce que je n'avais plus de sous-vêtements, déchirés le premier jour et traînant en lambeau à quelques mètres de moi dans la pièce. Je sens affreusement mauvais. Je n'ai pas eu droit à une douche et la seule chose qu'ils m'ont donnée pour m'essuyer le corps de la salive et du sperme laissé, est un vieux chiffon qui sent le pétrole et la poussière.

ATTRACTION GAME | Tome 1 : Black & WhiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant