ATTRACTION GAME | Tome 1 : Black & White

Chapitre 7 : 7

Dallas - Texas
Quatre ans plus tôt

A U R O R E

— Il est vivant.

Je serre la mâchoire au moment où je passe la porte de la chambre 7. Une main posée calmement sur la crosse de mon arme, j'avance prudemment dans la pièce, en traînant mes yeux sur l'ensemble des meubles, murs, draps et objets. Les deux lits simples, aux draps jaunis sentent le bois, et l'odeur du renfermé. Dans la pièce juste après, j'ai droit à une petite salle de bain, avec une douche, des toilettes et un lavabo, le strict nécessaire.

— Je pensais que ce chien allait crever la gueule ouverte. Il n'est pas difficile à tuer.

Je lève un regard vers l'homme derrière moi. Il balance son sac sur le canapé une place près de la porte et retire son manteau d'une main, son regard toujours fixé à l'écran de son téléphone. Les bruits des cris qui ressortent par les hauts parleurs me parviennent inlassablement. Il y a des nuits, où nous regardions souvent Van Helsing ensemble, même si après un épisode, c'était souvent nous qu'on entendait.

— Taner, on est pas en vacances, éteint ça, râlait-je en ouvrant mon sac de voyage.

Malgré mon irritation et le plaisir ressenti lorsque Dyon m'a confié l'équipe, mon estomac ne cessait de se resserrer. Je sais que je suis prête à diriger cette mission, mais elle reste encore très vague. Dallas est une ville qui m'est totalement inconnue. Outre le fait que j'ai étudié les plans de la ville, et que je peux reconnaître certaines routes sans y avoir mis les pieds, elle reste étrangère. Et puis la mission ne consiste qu'à négocier, ce que je fais de mieux. Tout nous montre que la mission ne pourrait que bien se passer, mis à part, l'identité de nos négociant adverses. Mais je ne peux pas m'empêcher de tout vérifier, mes balles, mon chargeur, comme si je voulais que ça se passe mal.

Ou que je sens que tout ira mal.

— J'ai faim.

La voix rauque qui glisse à mon oreille me fait immédiatement frissonner. Je me redresse, alors que ses mains passent gentiment sur mes côtes et me retournent vers lui. La bosse qui se forme dans son pantalon, se frotte contre ma jambe, en même temps que ses yeux font des vas et viens entre mes lèvres et mes yeux.

— Installe-toi d'abord, ensuite on ira au Starbuck que j'ai aperçu à moins de cinq kilomètres.

Je le repousse, aimant toujours autant le titiller, puis retire mon blouson, que je pose sur le lit. Je réajuste ma queue de cheval, retenant un sourire, tandis que Taner se colla à mon dos, son érection le rendant plus dur.

— Non, bébé. Je ne veux pas de ton foutu Starbucks. Je te veux, précise t-il en décalant ma queue de cheval sur le côté.

Il dépose des baisers le long de ma nuque, traînant parfois sa langue sur ma peau et passe ses mains devant moi pour déboutonner mon jeans. J'humidifie mes lèvres lorsqu'il glisse sa main sous mes vêtements et me caresse lentement.

— Taner, pas ici, on est en mission je te signale.

J'ai un peu mal lorsqu'il commence à mettre un doigt, me rappelant que nous ne l'avions plus fait depuis au moins deux mois. Avec la préparation de la mission et maintenant que je suis une cavalière, je n'ai pratiquement plus de temps pour le voir. Alors dire qu'il me manquait et que je veux de lui là tout de suite, serait la pure vérité.

— Ce n'est pas cette foutu mission qui va m'empêcher de te faire l'amour, Or.

Il me retourne de nouveau vers lui, ses yeux marrons se baladant sur mon corps avec envie. Il glissa sa main sur ma nuque, mêla nos lèvres ensemble et me serra contre lui. Sa jambe droite se faufile entre les miennes, les ordonnant de s'écarter. Il me pousse à m'asseoir sur le lit, s'accroupit et retire mon jeans.