ROSA T°1 [ Terminé ]

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La lumière frappe mes pupilles. Je referme directement les paupières en sentant la douleur frapper dans mes côtes. C'est horrible.

- Calme-toi, ils vont te donner un anti-douleur. Me dit la voix de mon petit ami.

Je serre sa main pour prendre ma douleur en moi.

Je croise enfin ses pupilles. Une infirmière enfonce une aiguille dans mon bras et m'administre l'anti-douleur avant de sortir.

Je pose ma main sur le pansement de mes côtes.

- Ils l'ont retiré ?

- Oui, ils t'ont fait des points de sutures. Tu devrais sortir dans une semaine ou deux.

Il soupire.

- Il faut que je te parle.

- Hmm ?

- Tu as demandé... à voir Rayan quand tu t'es pris cette balle, et que t'étais sûrement au bord de la mort.

- Mathéo...

- Laisse-moi finir, s'il te plaît. On en a déjà parlé, mais je crois que... tu serais bien mieux avec lui qu'avec moi.

- Mais...

- Rosa tu l'aimes c'est évident. Tu es amoureuse. Insiste-t-il. Arrête de te faire souffrir, Rayan a fait une erreur et tu le fais payer pour ça, mais ta vengeance te fait autant de mal que ça lui en fait. Ici, il pose son doigt sur ma tête, ça te dit d'être avec moi, mais là, sa main passe à ma poitrine, c'est Rayan qu'il veut. Je ne t'en veux pas et je ne t'en voudrais jamais parce que je me suis engagé en sachant très bien ce qui allait se passer ; arrête de perdre du temps, parce que dans le milieu dans lequel on se trouve le temps est précieux. Surtout pour un homme comme Rayan qui est haut placé.

- Tu m'obliges à te quitter pour aller vers Rayan ?

- Oui. J'ai vécu les cinq meilleurs mois de ma vie et je t'en remercie, mais moi tu m'aimes, certes ; lui, tu es amoureuse. Je vais l'appeler, c'est à lui d'être là, pas à moi.

Je resserre sa main.

- Toi aussi tu peux rester tu sais ?

- Je sais, mais il faut que tu lui parles.

- Merci...

Il se lève et sort de la chambre. Rayan y entre aussitôt et s'approche de moi.

J'essaye de me redresser et il m'aide en s'asseyant à côté de moi.

Ça me rappelle notre rencontre, tout commencera dans une chambre d'hôpital et tout se finira dans celle-ci j'imagine.

- Ça va ? Me demande-t-il. Pas trop mal ?

- Tant que je ne bouge pas trop... il n'y a pas eu d'autres blessés ?

- Tout le monde va bien, tu as été très courageuse d'avoir secouru Miya.

- J'étais sûrement la personne qui avait le plus rien à perdre là-bas.

- Merci Rosa. Je vais... te parler à coeur ouvert, si tu veux bien m'écouter ?

J'hoche la tête positivement.

- J'étais mort de jalousie. Je te jure je voulais tuer Mathéo l'assassiner et le torturer.

- T'y vas un peu fort.

- Je dis juste la réalité. Ça m'a littéralement foutu en rage. Mais quand t'es venue au penthouse, que tu m'as dis tout ça j'ai ravalé ma haine et j' ai essayé de vous laisser tranquille, même si chaque fois que je te voyais ça me faisait mal, de te voir si heureuse sans moi. J'ai vraiment fait une grosse connerie, je voulais juste te protéger. Je suis désolé. Tellement désolé. Je te demande une deuxième chance Rosa.