Chapitre 25

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-PDV VICTORIA-

La bombe est lâchée. Automatiquement, ma main s'agrippe à celle de Olivio. Je baisse d'abord les yeux par peur de la réaction des autres, mais en entendant des reniflements parvenir de tout autour de la table, je lève le regard et découvre quasiment l'entièreté de la table pleurer suite à notre annonce. Ma pression sur la main de mon copain augmente, les larmes me montent aux yeux.

Je suis soulagée de savoir que le nouvelle est si bien passée, que ce soit pour les parents d'Olivio ou ses amis. On est tous assis autour de la table, une partie à jouer aux cartes, surtout les garçons. Quant à moi, je suis avec Patricia, Lilou et Sarah à discuter de tous ce qu'il s'est passé ces derniers mois. La main de mon copain posée sur ma cuisse me donne des frissons et encore une fois envie de pleurer. Satanés hormones.

C'est dans les bras de mon petit ami que je me réveille aux alentours de huit heure du matin. Réveillée par une forte contraction, je laisse Oli terminer sa nuit, pendant que je pars tranquillement dans la cuisine me servir une tasse de café. Je pars sur le balcon et admire la vue en buvant mon breuvage, tout en caressant mon ventre, puis un frisson me parcours et je laisse échapper quelques larmes. Je relâche toute la pression, je ne peut m'empêcher de penser à notre vie future, comment on va réussir à assumer notre rôle de parents avec nos boulots respectifs. J'essaye en vain de me calmer, mais je sens que je suis prise d'une crise de panique. Tout en mettant ma main sur mon coeur, je dépose ma tasse sur la petite table à ma droite et essaye de trouver une chaise pour m'assoir et travailler sur ma respiration. Je commence à manquer d'air et mes sanglots se font de plus en plus fort, mais j'essaye de les camoufler pour ne pas alerter Olivio qui dort dans la pièce d'à côté.

-PDV OLIVIO-

Alerté par des forts bruits de respirations, je me rend compte que Victoria ne se trouve plus dans le lit. Je me lève et part directement vers la cuisine. Je regarde aux alentours et commence à paniquer en ne voyant ma copine nul part. Je fini par la voir assise sur une chaise sur le balcon. Je cours la voir en faisant redescendre la panique, mais elle remonte immédiatement en la voyant sangloter. Je pense tout de suite au pire. Je crains l'annonce d'un décès ou un problème avec notre future fille. Je la prend dans mes bras et la serre fort contre moi.

Olivio- Qu'est-ce qu'il se passe ? Parle moi

Je sens en elle qu'elle essaye de se calmer pour pouvoir parler, aucuns sons ne sort de sa bouche, si ce n'est que ses sanglots. Je la serre plus fort, l'aide à se lever et l'installe sur le canapé. On attend plusieurs minutes avant qu'elle arrive à se calmer.

Victoria- Je suis désolée...Je pense juste trop à notre avenir.

Olivio- A quoi tu penses ?

Victoria- Comment on va faire ? En ce moment ça va, tu n'as pas de concerts, mais quand vous allez devoir reprendre ?

Olivio- Je t'ai déjà dit de ne pas t'en faire pour ça d'accord ? On prend une pause avec Flo, on en a vraiment besoin, encore plus en ce moment. J'aurais tout le temps pour les deux premières années. Puis on est super bien entourés, quand elle aura atteint ses trois ans, elle pourra facilement aller chez ses grands parents où chez mes amis.

Victoria- Oui, mais si elle grandit dans un monde où son père n'est pas souvent là, je veux dire, quand les tournées reprendront.

Olivio- Je pense qu'elle sera assez grande pour comprendre un minimum, puis dois-je te rappeler que je suis ton patron. Je peux te proposer les congés que tu veux.

Elle sourit devant ma remarque, je l'embrasse.

On passe la matinée devant les sites de décos et meubles pour la future chambre du bébé. Victoria semble plus investie que moi dans les recherches, à vrai dire je m'y connais pas trop, c'est Sarah qui a fait presque l'intégralité de la décoration de mon appart. Elle s'extasie devant plusieurs pièces et rempli le panier, qui s'élèvent à plus de cinq cents euros. Je soupire en la voyant rajouter des articles, mais bon, c'est pas tous les jours qu'on attend un enfant.

-PDV VICTORIA-

Trois mois plus tard, je suis donc à six mois de grossesses, Olivio est au studio avec Florian, je décide donc de m'attaquer à la chambre de la petite. Je décide de me bouger du canapé, et d'aller enfiler une salopette afin d'être plus à l'aise. Je ramène mes cheveux en queue de cheval, et commence à déballer les cartons que l'on a reçus deux semaines auparavant. Olivio m'a supplier de ne rien faire toute seule au cas où quelque chose m'arriver, mais je n'ai aucune envie de passer la journée sur le canapé à rien faire devant Youtube.

J'entends la porte d'entrée claquer. Déjà ? Olivio débarque dans la chambre, surement guidé par la seule lumière de l'appartement allumée. En me voyant accroupie entrain de monter un meuble, il se pince l'arrête du nez en esquissant un léger sourire. Je suis soulagée qu'il sourit à la place de me faire toute une scène. Il se joint à moi et on monte le lit bébé pour le placer au centre de la pièce. On contemple le meuble fraîchement construit avec un sourire niais.

Victoria- T'imagines que dans moins de 4 mois, notre fille sera allongée à l'intérieur.

Olivio- C'est merveilleux

Puis nos lèvres se touchent comme pour la première fois.

Mon âme-soeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant