Chapitre 30 : mise en place

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Vincent

— Vous êtes sûr que ça va fonctionner ?

Je sens qu'il veut paraître confiant, mais que c'est qu'une façade.

— On n'a pas le choix.

— Et si elle est pas là ? C'est un gros risque quand même.

À ce moment-là, son téléphone sonne. Il décroche et le met sur haut-parleur, en me faisant comprendre que c'est Carignon.

— Charles Haussman, mon ami, comment vas-tu ? s'exclame ce con d'une voix guillerette.

Il contracte la mâchoire, je sens que ça va partir en couilles. S'il se contrôle pas, le plan va tomber à l'eau.

— Trêve de plaisanterie. Tu ne m'appelles pas pour savoir comment je vais. Que veux-tu me dire ?

— Il se trouve que j'ai quelque chose en ma possession. Quelque chose qui a une valeur inestimable à tes yeux. Aux miens, je dirais qu'elle doit valoir entre trois à cinq cent mille euros, voire plus, selon l'état de sa chatte.

Le visage de Charles change du tout au tout et le mien aussi sûrement. Je pose une main sur son épaule, pour essayer de lui rappeler qu'il doit pas péter un plomb, pas encore.

— T'es vraiment qu'une ordure, un salopard qui ferait mieux de pourrir derrière les barreaux.

Il se met à rigoler.

— Pourtant, je suis très bien là où je suis et je compte pas dégager de sitôt.

Un petit silence s'ensuit, avant qu'il ne reprenne.

— Je te laisse jusqu'à ce soir pour démissionner. Si à vingt heures précises, j'apprends que t'es toujours en fonction, tu peux dire adieu à ta précieuse fille.

Il raccroche. Si notre plan foire, je me le pardonnerai pas, et lui non plus d'ailleurs.

Sombre vengeance [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant