Chapitre 19 : réveil agréable

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Naomy

Je m'éveille à cause d'un petit bruit constant. C'est un peu comme s'il pleuvait très fort, là, à quelques mètres de moi. Je suis encore fatiguée, donc je me laisse porter par le clapotis de l'eau, tout en me rappelant la soirée d'hier. Je n'en reviens pas de ce qu'il s'est passé. Je ne suis absolument pas le genre de filles à avoir une relation avec n'importe qui. Encore moins avec quelqu'un avec qui je ne suis pas en couple. D'un côté, j'ai honte de l'avoir fait. De l'autre, je ne regrette pas (pour le moment) d'avoir cédé à mes pulsions. Ça a valu le coup. Jamais je n'avais ressenti quelque chose d'aussi fort. J'ai toujours vu l'acte comme... une obligation. Je pense que... j'ai aimé le fait qu'il ait pris les choses en main. Il était très sexy.

J'ouvre les yeux en m'étirant. Un peu plus loin, Vincent est en train de prendre une douche. Il ne porte rien, fatalement. J'étouffe un cri en remontant la couverture devant mes yeux. Je l'entends lâcher un petit rire.

— On a fait pire hier soir, tu penses pas ?

Je me sens rougir.

— Fais pas la gênée, viens me rejoindre. Ça me dérangerait pas de te prendre en levrette sous la douche. Tu connais pas le dicton ? Une journée qui commence en levrette, finit par être super chouette ?

L'image de lui me prenant sous la douche émerge malgré moi dans mon esprit.

— N'importe quoi, bougonné-je.

— Mens pas, je sais que t'y penses et que t'en meurs d'envie en ce moment. Mais j'insisterai pas, petit ange, ta reconversion en diablotin ne saurait pas se faire en un jour.

— Comme c'est aimable de ta part...

— Je sais, je me trouve bien trop généreux aujourd'hui, je sais pas ce que j'ai. Je devrais peut-être te traîner sous la douche pour mettre en action ce qui te trotte dans la tête.

Je pousse un petit cri aigu.

—Non !

Je serre la couverture de plus belle contre moi. L'eau se coupe. Et s'il mettait vraiment son plan en exécution ?!

Il n'y a plus un bruit dans la pièce pendant de longues secondes.

-J'suis habillé, c'est bon, tu peux tirer ça de ta tête avant que tu ne t'étouffes. Si tu dois manquer d'air, je préfère que ça soit à cause de ma queue.

Une nouvelle bouffée de chaleur m'entoure. Il ne manque pas d'air lui (contrairement à moi, n'est-ce pas ?).

Je sens mon bouclier m'échapper des mains. Je me retrouve découverte, vêtue juste de... sa chemise. Il est torse nu. Quelques gouttes d'eau perlent sur ses pectoraux légèrement dessinés. Une partie de moi aimerait les cueillir du bout de la langue...

Il se penche vers moi, je me recule. Ses yeux fixés dans les miens, il pose une main à plat, à côté de moi, sur le matelas en continuant de s'avancer. Il enroule les doigts de son autre main autour de mon cou et me plaque contre le matelas. J'étouffe un cri de surprise et écarquille les yeux.

Les siens se baladent à présent le long de mon corps. Je ne serais pas surprise de savoir qu'il perçoit mon cœur palpiter à vive allure...

Il me regarde à nouveau droit dans les yeux.

— T'as pas idée de ce que ça me fait de te voir comme ça dans ma chemise. T'as vraiment l'air d'être à moi et c'est excitant.

Il saisit une de mes mains qu'il dépose sur son entrejambe. Je suis étonnée de sentir une assez grande bosse toute dure. J'ai là la preuve de ce qu'il avance...

Sombre vengeance [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant