Sombre vengeance [terminée]

Chapitre 26 : petite escapade

Naomy

Le reste de la journée est passé relativement vite. Je n'ai fait que cogiter sur ce qui est arrivé il y a de cela tout juste quelques heures. Il n'empêche que je me demande comment il a su que j'avais oublié de prendre le sandwich. Il est sûrement rentré à l'appartement. Et il a interrompu mon cours juste pour ça ! Je lui en veux pour ce qu'il a fait dans son bureau. Me laisser comme ça... Il ne paye rien pour attendre ! Je vais le lui faire regretter.

Je range mes affaires et sors. Lorsque je quitte la classe, je tombe nez à nez avec Vincent.

Il glisse sa main dans la mienne. Je me fige, tétanisée et commence à paniquer. Ce n'est pas interdit, ce genre de relations sur le campus ? Et puis, est-ce vraiment une relation ? Ils vont penser quoi les autres ? Mais je ne suis plus son étudiante et il ne m'a jamais donné de points. Ça doit être permis ça non ? Et puis... on a dépassé l'âge quand même !

— T'as passé une bonne après-midi, petit ange ?

Je tente de retirer ma main, en voyant les regards interloqués des autres étudiants, mais il ressert sa prise. Il s'approche de mon oreille.

— Je t'interdis de retirer ta main, je veux que tous ces connards sachent que tu m'appartiens et qu'ils n'ont aucune chance. Compris, petit ange ? murmure-t-il.

Le rouge me monte aux joues. Je baisse le regard, gênée, tout en espérant que personne n'ait entendu ça.

— Compris ? Sinon, je peux leur faire une démo, ici.

Son autre main se pose sur mon épaule et il entreprend de la remonter doucement, vers mon cou, tout en appliquant une légère pression. Je sens son souffle chaud se répercuter dans le creux de mon cou. Une chaleur se répand en moi tandis que des flash de lui me plaquant contre le mur s'immiscent dans mon esprit. Je me force à le repousser, doucement.

— Non, c'est compris ! dis-je tout bas en serrant sa main.

Il s'écarte en souriant, visiblement satisfait de lui. Quant à moi, mon cœur bat beaucoup trop vite.

Il tire légèrement sur ma main pour m'obliger à avancer. Je n'ose regarder personne, je laisse mon regard baissé sur mes pieds. Ça va faire jaser, je le sens... Je perçois déjà quelques messes basses de la part des filles de la classe.

Il me regarde brièvement.

— Aussi sexy que tu es en jupe, tu vas vite regretter de ne pas avoir mis un pantalon.

Il me fait un clin d'œil avant de se retourner, ne me laissant pas la possibilité de répliquer. Je me demande bien pourquoi il insiste tant sur ça.

Une fois sur le parking, je regarde aux alentours après ce qui pourrait être sa voiture. Il s'arrête devant... autre chose et tout me paraît soudain plus logique. C'est une moto. Une assez sportive, noire. Elle est impressionnante, mais canon.

— Rassure-moi, on retourne en voiture ?

Il secoue la tête et me tend un casque.

— Non, petit ange, il fait bien trop bon pour ça. Aujourd'hui, on prend la moto. Heureusement, je savais que t'allais faire ta grosse tête de mule.

Il sort quelque chose de son sac qu'il me tend. Il s'agit d'un jeans. Je le saisis.

— Mais... tu sais que je ne suis jamais allée en moto ? Ça me parait si dangereux...

Il pose sa main sur ma joue.

— Tu me fais pas confiance ?

— Si. Bien sûr que si. Mais...