Chapitre 24 : confessions intimes

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Naomy

Après ma douche, j'ai senti une délicieuse odeur se faufiler dans mes narines. J'ai hésité à descendre, mais l'épisode de tantôt m'a à moitié rassurée. Il ne m'a pas forcée. Il a fait demi tour et il est parti. Pourtant, je sais que s'il avait posé ses lèvres sur les miennes, j'aurais craqué. Donc je lui suis en quelques sortes redevable de ne pas l'avoir fait. Je ne suis pas son jouet, après tout. Même si... une partie de moi en meurt d'envie. Je dois tenir bon, il ne peut pas m'utiliser à sa guise.

Je sors de la chambre, en pyjama. Peut-être était-ce finalement un peu tôt pour le revêtir. Je n'avais pas pensé qu'on allait souper. Tant pis. Je descends et me retrouve face à une scène à nouveau très très sexy. Vincent est en train de cuisiner, toujours dans une de ses chemises dont il a cette fois-ci retroussé les manches.

J'aurais presque envie de m'imaginer fiancée à lui, pour pouvoir bénéficier de ce tableau pendant encore des années à venir. Avoir quelqu'un qui fait attention à moi... Je ne pourrais pas rêver mieux. Enfin, ici, il fait juste le minimum pour me garder en vie. Ils veulent que je sois en bonne santé pour faire chanter mon père comme il se doit. Mon estomac se noue à cette pensée. Il ne faut pas que je pense à ça aujourd'hui, c'est inutile...

Je passe le salon et me dirige vers la cuisine. Il lève les yeux vers moi et me détaille pendant quelques brèves secondes.

— Tu descends pile au bon moment, assieds-toi, c'est prêt.

Je prends place devant l'une des deux assiettes. Il me sert raisonnablement. J'observe le plat. Je le sens. Si c'est aussi bon que ça en a l'air, je lui tire mon chapeau.

Il se sert à son tour et s'assied en face de moi.

— Bon appétit, petite emmerdeuse.

Je lui tire la langue.

— Merci, bon appétit à toi aussi, Monsieur l'arrogant excité.

Il manque de s'étouffer, surpris.

— Excité ?

— Oui. Pire qu'un gamin pré pubère.

— En même temps, tu t'es vue ?

Je détourne le regard et porte mes mains à mon visage que je sens rougir. Je n'aurais pas dû lancer le sujet. Mais ça veut dire qu'il... me trouve attirante ! Ça me fait plus plaisir que j'aimerais l'admettre.

J'enfourne une première bouchée. Je dois me retenir de gémir en levant les yeux au ciel. Je n'ai jamais mangé un truc aussi bon ! Il m'aura également donné mon premier orgasme culinaire. Je m'oblige néanmoins à manger lentement, parce que c'est mieux pour la digestion.

Un poste de radio diffuse une douce mélodie en arrière-plan. Mis à part ça, c'est le silence. Mais ce n'est pas un de ces silences de plomb, gênants, qui gâchent tout. Non. Je dirais qu'on apprécie la compagnie l'un de l'autre. C'est agréable. Ça me permet d'apprécier pleinement le petit plat qu'il m'a concocté. Et je m'en délecte à chaque bouchée.

Sans surprise, il a fini avant moi. Je peine à terminer mon assiette. Un tas de questions défilent dans la tête, mais j'ai un peu peur de les lui demander.

— Tu veux bien me parler un peu de toi ? lancé-je.

— Pourquoi ? me répond-il d'un air suspicieux.

Sombre vengeance [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant