Chapitre 23 : frustration

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Vincent

Je dépose les courses dans le coffre et m'assieds au volant. J'en profite pour vérifier l'application des caméras posées dans mon appartement, sur mon téléphone pour voir si elle est toujours en sécurité. Je pensais vraiment que j'allais devoir rentrer illico parce qu'elle allait essayer de défoncer la porte d'entrée ou celle du bureau, or, elle est restée calme, ce qui m'étonne.

Je fais défiler les écrans jusqu'à tomber sur celui de la chambre. Je me tends quand je l'aperçois se déshabiller et rentrer dans la douche. Ma queue se réveille immédiatement. Eh merde, je déteste l'effet qu'elle a sur moi, cette sorte d'emprise insupportable. J'ai essayé de la repousser tout à l'heure, être détestable, garder mes distances pour effacer cette chaleur qui se forme dans ma poitrine (et pas que là d'ailleurs). Je veux plus ressentir quoi que ce soit pour personne, ça me casse les couilles honnêtement. Elle et son air enfantin tout mignon mélangé à son corps de femme... Cette nana est un petit ange ayant développé un côté diable. J'ai rarement joui autant qu'hier et ce matin. Faut croire qu'elle a des lèvres magiques, autant au-dessus qu'en bas. Je suis dans de beaux draps, j'aurais pas dû allumer cette putain de caméra.

Je balance mon téléphone sur le siège passager en pestant contre elle et moi-même. Je démarre la voiture et me met en route, en partie guidé par autre chose que mon cerveau.

Après moins de cinq minutes, j'entre dans l'appart. Je dépose les courses sur la table de la cuisine, monte les marches et ouvre la porte de la chambre. Ses yeux se posent sur moi, elle sursaute en poussant un cri et cherche après un drap, qu'elle plaque ensuite sur elle pour se cacher.

— Je me lave ! Tu ne sais pas toquer avant d'entrer ! Sors ! hurle-t-elle d'une voix aigüe.

J'entre et referme la porte derrière-moi. Je m'approche d'elle d'un pas lent, appréciant la peur que je vois dans ses yeux.

— J'ai déjà vu tout ça, tu t'en souviens pas ? Je peux te rafraîchir la mémoire si tu veux.

Je déboutonne ma chemise, un sourire en coin plaqué sur le visage. Son air paniqué me fixe.

— Tu fais quoi là ?!

— Je me sens sale, j'ai besoin d'une douche aussi.

Arrivé devant la douche, et donc elle, je déboutonne mon pantalon et l'enlève en même temps que mon caleçon.

J'avance vers elle et la fais reculer jusqu'à ce qu'elle bute contre le mur derrière elle. Ses yeux sont écarquillés au maximum. Elle n'ose pas les baisser au risque de tomber sur quelque chose d'autre, de bien réveillé par sa faute. Ça agrandit mon sourire. Elle tient toujours fermement son drap contre elle. Je caresse ses lèvres de mon pouce, me souvenant de la sensation que j'ai ressenti lorsqu'elles étaient resserrées autour de ma queue.

Je me rapproche de son oreille. Elle a un léger mouvement de recul.

— Tu me fais plus d'effet que prévu, petit ange. Si ça ne tenait qu'à moi, tu serais déjà retournée contre le mur, en train de gémir, ma queue bien enfoncée en toi, susurré-je.

Elle étouffe un hoquet de surprise. Je tends la main vers le drap et tente de lui faire lâcher, mais elle le garde bien en main en secouant la tête, tétanisée. J'insiste pas et recule.

— Comme tu voudras, mais tu rates quelque chose.

C'est pas demain la veille que je forcerai une nana à avoir envie de moi. J'ai pas besoin de faire ça. Je prends un drap, m'essuie, ramasse mes affaires à terre et pars m'enfermer dans le bureau. Je me laisse tomber sur ma chaise, à poil, toujours avec une érection de malade. J'aurais peut-être dû la prendre quand même. Vu comment elle a apprécié ça hier, je vois pas pourquoi ça aurait été différent aujourd'hui. J'aurais pu l'amener devant le miroir et la pénétrer d'un coup, en la forçant à se regarder, à admirer son reflet pendant que je la démontais.

Sans que je m'en rende compte, je commence à me branler en m'imaginant la baiser devant le miroir. Elle, toute gênée, osant à peine se regarder, les larmes au bord des yeux tellement elle est en extase, avec ma bite au fond d'elle.

Je jouis assez vite, étant frustré de ne pas pouvoir le faire avec elle à la place.

Putain de nana, putain de sorcière. Je pense qu'elle doit plus compter pour moi que ce que je veux bien l'admettre.

Je me nettoie et me rhabille, avant de sortir du bureau et d'aller en bas. Je vais ranger les courses et lui préparer un repas. Elle est tellement maigre, je doute qu'elle mange beaucoup. Il lui faut quelqu'un qui s'occupe d'elle, je suis pas sûr qu'elle soit capable de se prendre en main toute seule. Je vois pas comment ses parents ont pu la laisser habiter sans personne, ils s'en foutent vraiment. Elle doit même pas peser quarante kilos toute mouillée. Si elle continue, elle va clamser là par manque d'énergie.

J'ai pris de quoi faire des pâtes bolognaises. Je vais mettre plein de légumes, les mixer et les ajouter à la sauce. Comme c'est pire qu'une enfant, elle se rendra même pas compte qu'elle est en train d'en manger. Demain, je lui ferai de la soupe et un jus de fruit. J'ai aussi acheté des glaces, elle a intérêt à en manger aussi.

Quand je serai sûr que Carignon me fait confiance à nouveau pour lui foutre la paix, je l'emmènerai à la salle. Je lui prouverai qu'on peut manger ce qu'on veut, tant qu'on s'entretient. Il faut que j'arrive à lui intégrer ça dans le crâne avant qu'elle retourne habiter seule. Je serais pas toujours là pour aider son petit cul à aller bien., même si (et ça me fait chier de l'admettre), ça me dérangerait pas du tout.

Essayons déjà de survivre deux semaines sans s'entretuer, ça sera déjà bien. Si à chaque fois que j'ai envie d'elle, ça me frustre et je l'envoie balader, ça ira pas non plus. Mais putain, une partie de moi aurait aimé ne jamais la rencontrer. Je sens que je me suis embourbé dans quelque chose dont j'arriverais jamais à sortir.

Je mets moins d'une heure pour préparer le souper. La sauce et les pâtes cuisent, ça a l'air bon, ça sent bon, la table est mise, il ne manque plus qu'elle.

Je m'apprête à gueuler pour qu'elle descende, quand je la vois dans l'escalier. Déjà apprêtée, elle est canon, alors dans sa version décontractée, c'est pareil. Elle a un sweat noir avec un petit logo Nike sur le côté gauche, qui est beaucoup trop grand et large pour elle ; il lui tombe à peu près au milieu de ses cuisses. Elle porte rien d'autre qu'une paire de chaussettes épaisses. Ses cheveux sont encore un peu humides de la douche. Malheureusement pour moi, je sens que ce repas va être très compliqué, parce que j'en connais un qui commence encore à se réveiller. Je me demande même s'il a déjà dormi une fois en sa compagnie. Elle pénètre dans la cuisine. Vincent, courage à toi mon vieux, tu vas en avoir besoin.

Sombre vengeance [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant