Chapitre 8 : invité mystère

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Naomy

J'émerge doucement du trou noir dans lequel j'étais plongée à cause d'une lumière qui s'infiltre sous mes paupières.

— Mhhh, merde les rideaux, grommelé-je.

J'ai la nette impression que ma tête va exploser. C'est comme si elle était prise dans un étau qui la compressait comme une pastèque jusqu'à la réduire en bouillie... J'ai beaucoup trop mal.

Une légère brise d'air froid caresse mes jambes, ce qui me fait frissonner. Je tends les mains pour ramener la couverture sur mon corps, sans pour autant la trouver. Je peste à nouveau.

J'ouvre le plus lentement possible les yeux et je regarde autour de moi. Je suis allongée sur mon lit. Avec la jupe bien remontée. Avec les rideaux grands ouverts. Je mets un instant à tenter de me souvenir d'hier soir. Je n'y arrive tout bonnement pas. Mon cerveau refuse de me montrer ce qui est arrivé après avoir bu le cocktail avec les autres étudiants. Je me demande si c'est Julie qui m'a ramenée. Comment j'ai fait pour rentrer chez moi dans un état pareil ? Ou alors, j'ai juste des bonnes compétences ? Il faut que je lui demande. Je cherche après mon téléphone, mais ne le vois pas.

—  Oh non, c'est pas vrai ! pleurniché-je.

J'espère que je ne l'ai pas perdu hier ! Quelle galère, je ne l'ai que depuis trois mois ! Si je l'ai laissé au bar, on l'aura sûrement volé. Oh la poisse... Pourquoi est-ce que j'ai autant bu ? Je ne bois jamais à ce point d'habitude !

Je repense aux trois mecs. Est-ce que... Non. Ça ne peut pas être eux qui m'ont ramenée, pas vrai ? Une petite voix me souffle que c'est plus probable que ce soient eux qui m'aient ramenée plutôt que Julie.

Je pose les mains sur mes cuisses. Ils n'auraient pas... Pas vrai ?! Je vérifie si mes collants et ma culotte sont toujours intactes. Je soupire de soulagement quand je m'aperçois que c'est le cas. Enfin, ça ne veut rien dire. Si. Je préfère penser que c'est une preuve qu'il ne s'est rien passé.

J'ai vachement déconné là... Qu'est-ce qui m'a pris de boire autant ?! Bon, je vais faire comment pour chercher après mon téléphone ? Julie ! Je vais aller chez elle. Enfin, pas avant de m'être débarbouillée et d'avoir avalé quelque chose. En premier, il me faut une aspirine. Je me lève et non seulement le sol tangue sous mes pieds, mais en plus de ça, l'étau dans ma tête se resserre soudainement.

— Ah la vache, plus jamais je bois ! C'est fini !

Déjà que c'est rare en temps normal, et bien maintenant ça le sera encore plus !

Je regarde dans la petite armoire à pharmacie dans la salle de bain. Celle-ci est... vide. Je me laisse tomber sur le carrelage blanc en poussant un cri de frustration.

— C'est pas vrai ! Je suis maudite aujourd'hui !

Il n'y a plus qu'à espérer que boire beaucoup d'eau m'aidera à atténuer le mal.

En mode zombie, je me dirige vers la cuisine. Sur le petit îlot central blanc rectangulaire, je distingue un petit sachet provenant de la pharmacie. Je me jette dessus en priant pour qu'il contienne des aspirines. Bingo ! Et ce n'est pas tout, il y a également mon téléphone ! Je ne pense pas que ce soit Julie qui me l'ait amené... Un des trois garçons peut-être ? Je ne me souviens même plus de leur nom. Je sais qu'un d'eux s'est assis à côté de moi... A.... Ax... Axel ? Non, pas Axel. Alex ! Oui, Alex ! Un type assez petit, avec des cheveux châtains, il me semble. Est-ce que c'est lui qui m'a déposé tout ça ? Mais comment il aurait eu mon adresse. Non, ça n'a pas de sens. À moins que... ça soit bien eux qui m'aient raccompagnée ?

Sombre vengeance [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant