Elle se souvient que ça faisait mal. Ses yeux étaient embués de larmes, l'empêchant d'y voir clair. Mais elle ne pouvait pas laisser ses larmes couler sur ses joues. Sa gorge, serrée, l'empêchait de dire quoi que ce soit. Comment en était-elle arrivée là ? Sa silhouette, debout devant elle, n'aurait pas dû se trouver ainsi au dessus d'elle. Elle l'avait vaincue, pourtant.
Pourquoi personne ne lui avait-il dit que ça faisait si mal ?
Un sanglot déchirant remonta du plus profond de son être. Où était-il ? Ne lui avait-il pas promis de toujours être à ses cotés ?
Elle couina, incapable de retenir son chagrin plus longtemps. Il allait la submerger, sans aucun doute. Et cette fois-ci, elle ne pourra s'en relever.
Le bourreau ouvrit la porte faite de barreaux de sa cellule, la releva sans ménagement. Elle aurait dû se battre. Elle aurait dû résister, comme elle l'avait toujours fait. Mais sa force l'avait quittée. Elle n'avait plus aucune raison de ne pas se laisser faire. On l'avait abandonnée. On l'avait trahie. On l'avait perdue.
Elle avança en titubant, passa devant sa cellule. Leurs yeux se rencontrèrent. Alors qu'il voulait lui faire passer un message, elle détourna les yeux, incapable de supporter ce supplice plus longtemps. Elle lui avait accordé sa confiance. Il avait été le seul.
Elle se souvient que ça faisait mal. Le regarder faisait mal.
-Je serais toujours là. Je te ferais te sentir bien. Louise, je te protègerai. Au péril de ma vie. Toujours. Allez, idiote, arrête de pleurer.
-J'ai pas besoin de toi. Laisse-moi tranquille, j'ai peu...
-Je te fais peur ? Tu es sérieuse ?
-Tu ne me fais pas peur. J'ai peur de moi. J'ai peur de mes sentiments. J'ai peur des émotions, beaucoup trop fortes, que je ressens. Là, maintenant. J'ai l'impression que je vais exploser. Tu es mauvais pour moi.
-Imbécile. J'ai fais ressortir le cœur que tu t'étais efforcée de faire disparaître. Ça t'effraie. Tu perds le contrôle. Viens là, petite idiote. Je vais te réapprendre à aimer.
Elle sourit, d'un sourire beau à en pleurer. La lumière du jour l'éblouit, elle plissa les yeux. Elle n'avait plus rien à perdre. Elle avait déjà tout perdu.
Elle monta la première marche, la démarche plus sûre qu'auparavant. Elle n'entendait plus rien. Elle était vide. Elle ne sentait même pas les larmes qui coulaient le long de ses joues. C'en était fini.
Elle allait mourir. Après toutes ces années passées à fuir.
Pourquoi personne ne lui avait-il dit que ça faisait si mal ? Pourquoi personne ne lui avait dit que l'amour allait la détruire ?_______
Voici le prologue de ma nouvelle histoire.
Les premiers chapitres ne suivront pas ce prologue, tout simplement parce que le prologue est en quelque sorte la fin de mon histoire...
Je ne posterai pas la suite tant que mon autre histoire, L'oubli de l'éternité, ne sera pas terminée. Si j'ai posté le prologue, c'était pour vous donner un avant-goût, et pour que vous sachiez qu'une fois mes autres histoires terminées, je n'arrêterais pas d'écrire !
En espérant que ça vous ait plu.
Votez, commentez !
Autres histoires :
L'oubli de l'éternité
et
Vindicta.
VOUS LISEZ
Condamnée.
Teen FictionQue feriez-vous, si l'on vous reprochait d'être venu au monde ? Si la société dans laquelle vous viviez vous privait de votre liberté ? Si votre vie ne se résumait qu'à une fuite perpétuelle ? "-Et toi, qu'est-ce qu'on te reproche ? La jeune fille j...