Chapitre 20

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Quand vint le soir, Alex rentra à l'appartement. Marion s'était réfugiée dans sa chambre. De toute façon, ni lui ni elle ne voulait se parler ou même se voir. Quand tout à coup, la porte de l'appartement claqua à nouveau.

« Al : Il y a quelqu'un ? Alex ? Marion ? »

Alex avait demandé à Alice de passer à l'appartement ce soir après ses cours à la fac.

Elle se rendit directement dans la chambre d'Alex. Elle le trouva assis sur son lit, le regard dans le vide et un sac fermé posé au pied du lit. Elle s'approcha pour l'embrasser mais il détourna le visage et lui demanda de s'asseoir à côté de lui.

« Al : Qu'est-ce qu'il y a chéri ? Tu as passé une mauvaise journée ? De quoi tu voulais me parler ?

A : Je veux que tu sois franc avec moi Alice. Pas de mensonges s'il te plaît ?

Al : Alex tu me fais peur, que se passe t-il ?

A : As-tu oui ou non embrasser Marion ce matin dans la salle de bain ? »

Alice fut prise au dépourvu.

« Al : Si je suis allée voir Marion ce matin, c'était pour qu'elle me ferme ma fermeture éclair. »

Alex tourna les yeux vers Alice pour lui rappeler d'être honnête avec lui. Son regard fit réaliser à Alice, qu'il savait tout. Par respect pour lui, elle lui avoua la vérité.

« Al : Très bien, on s'est embrassées mais c'était la première fois. Enfin techniquement la deuxième mais la première fois dans la cuisine ne compte pas vraiment car ce ne fut pas vraiment réciproque.

A : Je n'ai même pas l'impression que tu regrettes. Pourquoi me faire du mal comme ça alors que j'aurais tout donné pour toi, nous aurions pu vivre une magnifique histoire d'amour.

Al : Alex, je t'en prie, nous pouvons toujours continuer. Ce qui s'est passé avec Marion est entièrement de ma faute. J'ai déconné depuis ce soir-là en boite de nuit. Son environnement m'a plu, m'a tenté. J'ai eu envie d'essayer de coucher avec une fille et j'ai fait n'importe quoi avec Marion. Tu ne dois pas lui en vouloir. Elle a résisté à toutes mes avances à part ce matin. Cela ne veut pas dire que je ne tiens pas à toi Alex.

A : M'as-tu aimé Alice ? »

Après tout son discours, Alice ne s'attendait pas du tout à cette question. Elle répondit à nouveau honnêtement.

« Al : Je pense qu'avec le temps, j'aurais pu apprendre à t'aimer, sincèrement Alex. Je suis à un moment de ma vie où j'ai envie de m'amuser, de ne pas me prendre la tête. Nous n'en sommes pas au même point Alex. Toi tu cherches la femme idéale, je ne suis pas cette femme, je suis désolée.

A : Tu as raison Alice. Je t'ai rassemblé tes affaires dans ce sac. J'aimerais que tu partes Alice. »

Alice n'insista pas, elle prit le sac de sport et sortit de la chambre. Avant de quitter l'appartement, elle se dirigea devant la porte de chambre de Marion et frappa.

Quand Marion ouvrit la porte, elle s'attendait à voir Alex. Elle fut surprise les dix premières secondes avant de voir le sac d'affaires dans les mains d'Alice.

«M : Alice ?

Al : Je suis venue te dire au revoir et m'excuser de ce que je t'ai fait subir.

M : Merci, bredouilla Marion, surprise du ton employé par Alice. Enfin elle prenait cette histoire sérieusement, mais il était trop tard malheureusement.

Al : Prends soin de lui, Marion. Il mérite bien mieux que moi.

M : Ne dis pas ça, tu es une fille super. Tu vas me manquer.

Al : Tu ne vas pas me faire croire que mes entrées dans ta chambre ou ta salle de bain vont te manquées ? Ironisa Alice, le sourire en coin.

M : Je n'irai pas jusque là ! Prends soin de toi aussi Alice.

Al : Merci Marion. Tu penses que nous nous reverrons ?

M : Qui sait ? Peut-être en boite de nuit ? En tout cas, malgré tout ce qui est arrivé, je voulais te remercier Alice. Tu m'as aidé à grandir et tu m'as montré tout le mal que je pouvais faire autour de moi.

Al : Heu... Merci... Enfin je crois ! »

Les deux jeunes femmes s'enlacèrent longuement. Alice plongea son nez dans le cou parfumée de Marion, profitant de ces derniers instants dans ces bras.

« Al : Tu es sûre que tu ne veux pas...

M : Sûre, la coupa Marion.

Al : Dommage, rigola Alice. Je m'en serais voulue de ne pas l'avoir tenté une dernière fois. »

Alice repris son sac en main et se dirigea vers la porte d'entrée, accompagnée par Marion.

« Al : A un de ces jours guapa ! salua Alice en faisant un clin d'œil à Marion.

Cette dernière lui rendit son clin d'œil par un large sourire et referma la porte sur cette magnifique beauté qui venait de partir pour de bon et qui allait laisser un immense vide dans cet appartement.


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