Couple parfait

Chapitre 49

Pendant le repas, la même serveuse attitrée à leur table les avait servies. Elle avait su leur proposer différentes suggestions de plats qui s'étaient avérées plutôt bonnes. Alors que le repas était sur le point de se terminer, Alice demanda l'addition à la serveuse, elle avait hâte d'aller prendre son dessert à la maison. Marion en profita pour demander à la serveuse de leur appeler un uber pour rentrer plus vite qu'en métro. Elle accepta volontiers, elle avait l'habitude de le faire pour ses clients.

"Serveuse : Cela vous fera un total de soixante dix huit euros, vous réglerez comment ?
M : Je vais régler, fit Marion en premier.
Al : Tu rigoles j'espère, on va partager, merci mademoiselle, dit Alice à la serveuse.
S : Très bien, par carte ?
M : Oui merci.
S : Votre uber sera là d'ici cinq minutes.
Al : Merci, c'est gentil."

Alors que la serveuse encaissait l'argent du repas avec son dab, Alice regardait Marion comme un lion observe sa proie. Marion l'avait remarqué et cela l'excitait déjà.

"M : Si tu me regardes comme ça, le voyage en uber va être compliqué !
Al : Quoi, j'ai attendu toute la soirée pour manger mon dessert !"

La serveuse encore présente rigola discrètement à cette remarque. Elle avait bien vu les jeux de regards des deux jeunes femmes toute la soirée, et cette réflexion n'était pas très subtile.

"S: Voilà votre carte, c'est tout bon, je vous libère, rigola la serveuse.
M : Merci, mademoiselle. Vous avez été charmante, dragua légèrement Marion.
S : Merci ! En tout cas, permettez-moi de vous dire que vous faites un joli couple.
Al : Merci, sourit Alice en observant Marion suite à ce mot employé par la serveuse.
M : Merci, à bientôt. Notre uber doit être là maintenant.
S : Passez une bonne fin de soirée, mesdemoiselles."

Les deux femmes se dirigèrent vers la sortie du restaurant, bien rassasiées de leur repas. Le uber était garé devant le restaurant, elles montèrent dans la voiture et donnèrent la destination au chauffeur. Elles prirent la direction de l'appartement d'Alice, en prenant le risque de ne pas avoir Alex, demain matin pour les réveiller. La semaine commençait tout juste, et elles savaient comment cela s'était fini la dernière fois qu'elles étaient entrées dans cet appartement et surtout du fait qu'elles n'étaient pas ressorties avant trois jours.
Finalement, la course en uber s'était bien passée. Elles avaient pris le temps de digérer et elles s'étaient juste tenues la main dans la voiture, aucun geste coquin.
Alice sortit les clés de son sac à main et ouvrit la porte de son immeuble. Marion entra après elle. Alice se dirigea vers l'ascenseur et Marion attrapa sa main. Elle fit glisser ses doigts et les entremêla avec ceux d'Alice. Ce geste tendre démontrait tout pour Marion. Pour elle, prendre la main de quelqu'un signifiait que cette personne était importante. Elle se retenait de tout son être pour ne pas la plaquer contre la paroi de l'ascenseur et l'embrasser fougueusement. Son but était de lui démontrer qu'elle tenait à elle et que ce n'était pas seulement que du sexe entre elles. Enfin, elles entrèrent dans l'appartement. Alice déposa les clés dans la corbeille de l'entrée, tout en se demandant pourquoi Marion ne l'avait pas encore embrassée ou sauter dessus.

"Al : Tu es sûre que ça va, Marion ?
M : Oui, pourquoi ?
Al : oh et bien, nous sommes chez moi et j'ai encore tous mes vêtements sur moi ! Je m'inquiète un peu.
M : Je t'assure que ça va ! Tout est parfait, cette soirée était parfaite !
Al : Tu m'as promis un dessert tu te rappelles ?
M : Bien sûr ! Et tu vas l'avoir, fit Marion en s'approchant d'Alice."

Elle prit les hanches d'Alice et la plaqua contre son corps et l'embrassa. Elle descendit ses baisers dans son cou et sur son omoplate. Alice retira ses chaussures et son manteau. Marion fit de même. Le désir était bien présent mais elles prenaient leur temps et attisaient encore plus leur désir sexuel. Le trajet jusqu'à la chambre se fit à l'aveugle car leurs bouches étaient totalement collées. Alice retira elle-même son haut, Marion se mordit la lèvre inférieure en observant la poitrine d'Alice. Elle avait envie de mordre l'un de ses seins mais la voix d'Alex résonnait dans sa tête. Elle devait lui parler avant de pouvoir être entièrement dans le feu de l'action.

"M : Attends, bébé, avant de tu sais quoi, j'aimerais te dire quelque chose d'important.
Al : J'ai le droit d'être stressée et d'avoir peur de ce que tu vas me dire ?
M : Non arrête, n'aie pas peur, c'est moi qui ait peur en ce moment ! Mais je dois te dire cette chose, c'est important pour moi.
Al : Très bien mon cœur, je t'écoute."

Alice prit les mains de Marion et elles s'installèrent sur le bord du lit. Marion devait être sincère et laisser parler son cœur.

"M : C'est très difficile pour moi, je n'ai jamais fait ça auparavant.
Al : Prends ton temps.
M : Je me lance, voilà, je, je voulais te dire que..."

Marion arrêta sa phrase et la laissa en suspens en regardant le plafond. Elle soupira en râlant légèrement.

"M : Rahh ! Pourquoi c'est si compliqué ?
Al : Hé, Marion ! Regarde moi ! Tu sais quoi, j'ai une idée. C'est une technique que j'utilisais avec mon frère quand nous avions des choses à s'avouer. Tu prends une grande inspiration, tu retiens ton souffle et au moment où tu expires, tu sors ce que tu as à dire.
M : C'est... Intéressant comme technique.
Al : Et ça fonctionnait à chaque fois !
M : Ok j'essaie !"

Marion prit une grande inspiration, arrêta de respirer car elle retenait son souffle le plus longtemps possible pour ne pas avoir à parler. Alice attendait patiemment que Marion parle enfin. Tout à coup, Marion fût obligée de respirer :

"M : Je tiens à toi et je ne veux pas te perdre ! Dit Marion à bout de souffle."

Alice ne sût pas quoi dire, elle ne pensait pas entendre ces mots sortir de la bouche de Marion. Elle lui sourit sans dire un mot.

"M : Dis quelque chose, s'il te plaît !
Al : Je ne pensais pas que cela serait possible mais j'ai encore plus envie de toi, là maintenant ! Fit Alice le regard brûlant de désir."

Marion lui sourit à son tour et elle se jeta sur Alice, la renversant sur le lit et en l'embrassant.
Marion était libérée d'un poids et Alice ne s'attendait pas du tout à cette déclaration. Elle était tellement contente d'entendre ces mots si réconfortant. Marion tenait à elle et cela lui était suffisant pour la rassurer. Les deux jeunes femmes étaient maintenant liées par un même sentiment. Et quoi de mieux qu'une bonne nuit d'amour pour sceller le tout. Ce soir là, elles firent l'amour si bruyamment que les voisins du dessous frappèrent au plafond. Marion et Alice firent moins de bruit et atteignirent plusieurs orgasmes chacune.