15. 𝐅𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄𝐒.

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KURT
Scotland – Glasgow

    Un numéro privé m'a contacté le lendemain de cette soirée. J'ai directement compris que c'était l'un des hommes de Calvin lorsque cette personne m'a simplement communiqué une adresse, un horaire et quelques indications à suivre avant de raccrocher. Je me suis rendu à l'endroit en fin de matinée. Un endroit complètement en dehors de Glasgow et éloignée de la vie.

Une dizaine d'autres hommes étaient présents. Lorsque j'ai vu les visages et les tatouages de certains sur leurs corps, j'ai rapidement compris qui étaient ce genre d'individu. Et encore plus lorsque nous avons suivi un entraînement de mise en condition. Ces hommes savaient se battre, ils avaient des très bons réflexe, signe que ces hommes avaient suivit des entraînements de combats, sûrement des anciens militaires ou des mercenaires. Pour ma part, j'ai appris à me battre et travailler mes réflexes auprès de mon père ou dans la rue et les sports de combats que je pratiquais anciennement mais il faut dire, mon niveau est inférieure aux hommes qui m'entourent, je n'ai jamais connu les terrains de guerre... enfin, c'est relatif.

Lorsque nous passons au tir sur cibles, je vérifie que le chargeur du semi automatique est rempli et le replace dans le coche de l'arme. Je fais coulisser la glissière sur le dessus de l'arme, je pose mes deux mains autour de l'arme, mon index droit sur la détente, les bras relevés contre mon torse, j'avise mon angle de tire avant que l'on nous donne le top départ pour tirer dans les bouteilles en verres, alignées plusieurs mètres devant nous, avec les trois hommes sélectionnés pour ce nouvel exercice.

J'expire profondément pour vider mes poumons, essayant de récupérer mes anciens réflexe et chassant surtout, les mauvais souvenirs de cette nuit en enfer.

Calvin nous donne le départ pour commencer à tirer. Les hommes à mes côtés touchent leurs « cibles » sans en rater aucune, toutes les bouteilles en verre explose a un rythme record. Lorsque je termine, il me reste encore deux bouteilles sur les six.

– Termine les, me demande Calvin. Concentre toi sur tes cibles.

Mes mâchoires se resserrent entre elles. Je déteste recevoir des ordres. Mais je m'exécute. Qu'est-ce que je pourrais bien faire face à un chef de cartel et ses hommes ? Je ne suis pas venu ici en mission suicide.

J'essaie de camoufler la convulsion qui opère à l'une de mes mains. Putain pas maintenant. Je me concentre sur ma cible et essaie d'imaginer le crâne de mon père à la place des bouteilles. Mon sang pulse dans mes veines, j'éclate les deux bouteilles restantes en trois petites secondes.

– On va recommencer avec des tirs bras tendus, trois quarts avec des cibles en mouvement, annonce Calvin.

Évidemment que les exercices se corsent. Cet homme souhaite engager des personnes capables de surveiller son club, une plaque tournante de la drogue et de blanchiment d'argent. Beaucoup de monde passe sûrement par là-bas et il souhaite protéger ses biens. Et sûrement pour sa nièce aussi.

Je tends mon bras fort au tir, le droit. Je sens mon épaule être lourde et quelque peu douloureuse. Ça ne fait que quinze jours après la fusillade. Je n'ai pas consulté de médecin pour vérifier qu'aucun muscle ou nerf n'a été endommagé et je ne préfère pas le savoir.

Nous passons chacun notre tour et je suis le premier sélectionné. Quatre cible en mousse, représentant un torse est présenté face à moi, les hommes de Calvin nous ont chacun donner un chargeur avec de nouvelles balles, chacune marquer par une couleur différente.

Les cibles commencent à bouger et mes tirs part, quatre au total. Je relâche mon bras et essaie de retenir une grimace, pas pour mes tirs mais pour la douleur qui se décharge dans mon épaule. Je me décale sur le côté pour laisser les autres hommes présents ici tirer chacun leur tour. Je dépose ma paume de main devant mon autre main devant mon entrejambe pour reprendre une posture normale mais surtout gommer à la vue de tous, les putain de convulsions qui opèrent sur ma main.

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