25. 𝐀𝐋𝐃𝐎.

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🂭

TW : violence.


KURT
Scotland - Glasgow

   Posté proche du bar, je ne suis qu'à quelques mètres du reste de la salle. Mes yeux sont rivés sur l'ombre qui se déhanche quelques mètres plus loin au centre des autres corps. Ses mains glissent sur ses jambes dénudées par sa robe courte et ses hanches ondulent de gauche vers la droite au rythme de la musique. Ses longs cheveux blonds sont balayés par ses mains vers l'une de ses épaules pour dégager son dos, là où le reflet des jeux de lumières violet reflète sur sa peau tatouée.

Elle danse aux côtés de mon frère qu'elle a embarqué avec elle, malgré ses protestations. Si je n'étais pas en plein travail, je serais en train de me foutre de sa gueule et de la manière dont il danse, ou qu'il se ridiculise.

La blonde revient vers le bar en trottinant sur ses talons, elle appuie ses bras contre le plan en marbre en pinçant sa lèvre inférieure entre ses dents. J'observe Éden qui s'approche d'elle.

- Tu peux me re servir un s-

- Non, elle en a assez bu de ce cocktail pour ce soir, dis-je tout en coupant la parole à April, mes yeux vers Éden.

- Pardon ?

Je donne un coup de tête vers Éden qui s'exécute pour servir autre chose que le cocktail qu'elle a déjà bu à trois reprises. Je baisse les yeux vers l'ombre qui vient de se planter juste devant moi. Elle m'observe de ses deux yeux sombres, ses bras tatoués à quelques endroits discrets, croisés contre sa poitrine.

- Tu es personne pour décider à ma place de ce que je peux boire ou non Kurt, dit-elle en articulant, les dents serrées. Je suis majeure !

- Ça n'a rien à voir avec le fait d'être majeure ou non, mais une question de responsabilité, donc j'ai dit non, c'est non, j'articule d'un ton encore plus sec que le sien.

Son visage est traversé par une émotion que je commence à connaître, elle fait cette tête à chaque fois qu'elle est énervée et ça, ça me plaît bien. Qu'elle s'énerve contre moi si elle veut, je m'en contre fiche car à côté, je ne fais que le boulot que l'on m'a ordonné de faire.

- T'es vraiment un connard l'américain.

Je dois sûrement être un sado, quelque part dans un coin dans mon corps mais quand elle s'énerve contre moi, ce qui me fait kiffer le plus, c'est son foutu accent anglais. À chaque fois quelque chose se contracte dans mon ventre, un truc que j'aime toujours ressentir lorsque c'est elle. Jamais une autre femme avec cet accent ne m'a fait cet effet depuis que nous sommes ici avec Isaac.

Tu vois ce que tu me fais Angel.

- Ça me va très bien comme surnom Angel.

Ses yeux s'assombrissent alors, je souris de coin, admirant la beauté ravageuse de cette femme. Ses pommettes sont encore plus rougies qu'à son habitude, quelques petites mèches de cheveux collées contre son front légèrement humide par ses déhanchés endiablées.

Elle s'approche pourtant de moi, d'un pas assuré. Lorsque son visage se trouve juste sous le mien, elle relève délicatement ses yeux dans les miens. Son visage se penche lentement sur le côté, plus proche de son épaule. Puis elle chuchote :

- Va te faire foutre Moreno.

Elle recule alors, un sourire victorieux sur les lèvres. Je ne comprends pas trop au début jusqu'à ce qu'elle retire sa paire de talons, lève l'une de ses mains. Je pose ma main sur l'arrière de ma ceinture, mon arme est toujours là mais mon talkie-walkie, dans les mains de la blonde. Elle se met à courir, pieds, talons dans les mains et talkie-walkie de l'autre dans un autre coin de la salle.

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