Chapitre 20

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Alice fut gardée à l'hôpital Sainte-Mangouste durant deux semaines, aucun jours ne passèrent sans qu'elle aperçoive ses deux amis rentrer dans sa chambre. Ils lui racontaient les potins de l'école, lui ramenaient ses cours, et trouvaient toujours une anecdote pour la faire rire, ou la faire voyager en dehors de ses quatre murs blancs.

La jeune fille souffrait d'une amnésie puissante, dans la journée, malgré les nombreux interrogatoires que ses professeurs et les aurores lui faisaient subir, elle ne se souvenait que très vaguement des événements. Mais ils avaient remarqué que durant ses nuits, tout refaisait surface, durant ses quelques heures de sommeil, Alice revivait en boucle les terribles épreuves que sa famille lui avait fait subir. Malgré les potions apaisantes et les nombreuses séances pour tranquilliser son esprit, rien n'y faisait, elle passait ses nuits à se griffer ou se frapper au sang.

Elle hurlait ou marmonnait des phrases décrivant des brides des cévisses qu'elle avait vécu, se débattant avec les démons qui hantaient ses nuits. Un soir, sa crise avait atteint une violence telle, que les médecins, abattus, avaient envisagé d'utiliser le sortilège Obliviete pour mettre un terme à cette torture mentale. Quand Ominis et Sebastian eurent mot de cette idée, ils se battirent corps et âmes pour sauver les souvenirs de leur amie.

Ce n'est qu'après de nombreux débats et recherches qu'ils arrivèrent à prouver aux médecins que la jeune fille arriverait à se calmer, si elle était en présence d'un être aimé. Après avoir réussi à s'infiltrer durant la nuit dans sa chambre, ils avaient réussi à la calmer rien qu'en lui parlant.

Les médecins n'ayant pas d'autres solutions imposèrent à Poudlard que la jeune sorcière reste dans la même chambre que ses deux amis, afin d'éviter qu'elle ne rouvre ses plaies, voire qu'elle ne les aggrave.

- " Je peux marcher, tu sais ? Dit Alice à Sebastian pendant qu'il la portait dans ses bras.

- Tes chevilles sont encore trop faibles, la potion de repousse os a fait des miracles, ne les gâchons pas bêtement.

- Je serais bien obligée de marcher à un moment ou un autre.

- Tes affaires sont déjà dans ton armoire, tout a été aménagé pour que ce soit le plus facile pour toi. Expliqua Ominis. S'il te manque quoi que ce soit, n'hésites pas.

- Merci beaucoup, je suis vraiment désolée que vous soyez obligé de vous occuper de votre amie handicapée.

- Tu ne seras pas mon premier handicapé. Répondit Sebastian en rigolant.

- Très fin Sebastian, je vais presque finir par croire que tu as assez d'intelligence pour être drôle.

- Malgré tout, je vous remercie. Renchérit timidement la jeune fille.

- Alice, si je n'avais pas eu le droit de m'occuper de toi, j'aurais brûlé toute l'école. Continua de plaisanter Sebastian.

- Ne rigole pas trop sur une phrase qui sent fort la vérité. 

- Je dois te rappeler tes nuits blanches à la bibliothèque pour trouver cette solution ? Oh, ou plutôt la fois où tu as failli te battre avec un médecin parce qu'il...

- Par la barbe de Merlin, tais-toi Sebastian ! Le coupa Ominis.

- Parce que quoi ? Questionna Alice dont la curiosité avait été piquée.

- Non, non et non ! Va te préparer dans la salle de bain, pendant que je m'occupe de cette bouse de dragon !

- Tu penses y arriver seule ?

A l'encontre de la moraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant