C'était la première fois qu'Alice voyait son amie si sérieuse, le visage de Poppy était fermé et la fixait. Ominis et Sebastian n'avaient pas l'air bien jouasses non plus, il était clair que la serpentarde ne pouvait faire demi-tour.
" - Cette fois, on ne va pas te laisser le choix Alice, si on est à tes côtés on doit comprendre ce qu'il se passe. Commença Poppy. Que tu le veuilles ou non, c'est ça l'amitié. Si on te jure loyauté, on doit savoir les risques encourus.
- Ca ne vous apportera rien de savoir tout ça. Je peux me débrouiller seule. Refusa le jeune fille en se relevant.
- Oh oui, clairement ! Vu comment ça s'est passé avec ton frère, je sens que les vacances d'hiver vont être super pour toi. Renchérit Ominis."
Il n'avait pas tort, le mois d'octobre arrivait à terme, et elle se demandait de plus en plus comment allait-elle faire pour cet hiver. Elle pouvait rester à l'école, mais elle savait d'avance qu'au moment où les trois pestes apprendraient qu'elle serait seule, elle ne serait plus tranquille.
- " Alice, j'ai l'impression de n'avoir jamais pu vraiment te connaître. Commença Sebastian. Je sais à quel point il est difficile de parler de sa vie quand on a un passé tourmenté, mais tu nous connais, tu sais que nos vies ne sont pas toutes blanches non plus.
- Je ne sais pas non plus grand-chose de vous, et vous, vous voulez tout savoir de moi. Je ne fais pas ça par méfiance, mais par protection !
- Tu nous mettras plus en danger qu'autre chose si tu ne nous dis rien. Affirma Ominis qui commençait à s'agacer du mutisme de son amie.
- Dans ce cas je disparaîtrais de vos vies, comme ça tout ira bien ! S'énerva-t-elle.
- Ca ne changera rien ! Poursuivit-il. Pourquoi ne veux tu pas comprendre ?
- C'est toi qui ne comprends rien !
- Oh parce que tu penses que je ne comprends pas la situation ? Le problème ma belle, c'est que je ne la comprends que trop bien.
- Et bien vas-y, toi qui as tout vécu ! Parles, déballes aussi toute ta vie !
- Il n'y a pas d'intérêt à ce que je le fasse.
- Si, si ! Comme ça je saurais ton vrai visage, hein, vu que moi tu ne connais pas le mien si je ne te dis pas tout."
Les deux serpentards s'emportaient l'un contre l'autre, et personne n'arrivait à leur faire entendre raison. Même Sebastian qui d'habitude, était plus colérique que son ami, n'arrivait pas à calmer la situation. Ils continuaient de s'emporter entre eux, et n'arrivaient pas à entendre le point de vue de l'autre.
Quand soudain, Poppy s'écria :
- " Mes parents étaient des braconniers, j'ai fui chez ma grand-mère et je suis encore traquée par eux et leur bande."
La dispute s'arrêta net, ils fixèrent la poufsouffle, qui était devenue aussi rouge qu'une tomate. Des larmes lui coulaient des yeux, et en serrant les poings elle continua :
- " Moi je veux vous connaître, alors je n'ai pas peur de me mettre à nue pour vous prouver ma confiance et ma loyauté !
- Poppy, tu... Commença à dire Sebastian. Oh, je comprends ce que tu veux faire. Se stoppa-t-il. Mes parents sont décédés quand j'étais plus jeune, d'un accident, par la suite ma soeur a été maudite, et je cherche comment rompre cette malédiction.
VOUS LISEZ
A l'encontre de la morale
RomansaIl est désormais temps pour Alice Paracles de faire son entrée à Poudlard en sixième année. Son existence jusqu'à présent, n'avait rencontré que des embûches, alors cette entrée, symbole d'une délivrance, la faisait rêver. Mais pourra-t-elle enfin...