Les trois amants passèrent la soirée à laisser libre cours à leurs baisers, sans pour autant aller plus loin. Ils ne voulaient pas faire quelque chose qu'ils pourraient regretter au réveil. Ce n'est qu'au moment où l'aube s'éleva qu'ils finirent par s'endormir blottit dans les bras de chacun.
Alice se leva en première, se faufilant le plus discrètement possible de l'emprise de ses camarades de classe sans les réveiller. Elle descendit à pas de chat les escaliers, et en arrivant dans la cuisine, elle se fit un café. En buvant sa première lampée, elle vit dehors son amie emmitouflait dans une couverture.
- " Tu n'as pas froid ? Demanda Alice en sortant de la maison.
- Non. Répondit Poppy. Toi, par contre viens, tu vas mourir de froid si tu restes en pyjamas dehors.
- Merci."
Elle se fit une place dans l'immense couverture de son amie, et resta ainsi à regarder les vagues à l'horizon tout en buvant sa boisson.
- " Tu vas finir par m'en parler ?
- Je ne saurai pas quoi te dire Poppy.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu ne peux pas sortir avec les deux. Ou c'était juste un coup d'un soir ?
- Il ne s'est rien passé de plus que des baisers.
- Vraiment ? S'étonna son amie. Je t'avoue que quand je suis passée devant votre chambre et que je vous ai vu dormir les uns sur les autres, ça faisait penser à bien plus.
- Je te jure, je n'aurai aucun intérêt à te mentir."
Il était tellement naturel de se confier à la poufsouffle, elle n'avait aucun apriori, elle acceptait. Cette sincérité était la chose dont Alice avait besoin ce matin où son esprit était brouillé. Elle devait parler franchement et mettre ses pensées en ordre avant qu'ils ne se réveillent.
- " Je ne sais pas ce que je ressens. Je sais que mon cœur vacille entre les deux, je l'ai toujours ressenti, mais de là à les avoir tous deux ? Comment je pourrais, ai-je même le droit ?
- Il n'y a aucune règle en amour. Répondit Poppy. Tu sais, j'aime quelqu'un du plus profond de mon cœur, je ne lui ai encore jamais dit. Mais je sais que quand je le vois, mon cœur palpite, mes mains deviennent moites et j'ai l'impression que tout est naturel, simple et limpide à ses côtés. Ne cherche pas à te compliquer la vie si tu ressens ça, vis Alice, tu as le droit."
Alice ne savait plus quoi répondre, elle prit son amie dans ses bras, la serrant le plus fort qu'elle pouvait, tout en lui murmurant des remerciements à l'oreille. Elle avait le droit, et ça elle devait le croire, désormais, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait, de vivre comme elle le souhaitait et d'aimer comme elle l'entendait.
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A l'encontre de la morale
RomansaIl est désormais temps pour Alice Paracles de faire son entrée à Poudlard en sixième année. Son existence jusqu'à présent, n'avait rencontré que des embûches, alors cette entrée, symbole d'une délivrance, la faisait rêver. Mais pourra-t-elle enfin...