Destroyed Daughter. (Fanfic Thomas Sangster)

XII.

«C'est la colère.» lui dis-je, en le fixant droit dans les yeux.

------------

Je crois qu'il à comprit qu'il ne faut pas insister sur ce sujet. Il fronce les sourcils pendant un moment, soucieux, puis lâche lentement mon poignet.

«La colère fait vivre Hope.» chuchote t-il, en tournant son regard vers le ciel.

«Et vivre c'est souffrir, on souffre tous un jour tu sais?» continue t-il.

On souffre tous un jour. Oui. Mais je pense que j'ai eu ma dose niveau souffrance, la vie m'a détruite avec sa souffrance, elle m'a rabaissée, humiliée. Puis achevée.

Je suis achevée par elle.

C'est tellement honteux.

«Je n'aime pas souffrir.» je lâche.

Cette remarque lui arrache un petit sourire. Il tourne son regard vers moi.

«Qui aime ça? Personne, mais ne te laisse pas rabaisser par la vie, c'est tout.» dit-il.

C'est tout, c'est tout, c'est tout.
Non ce n'est pas tout! Rabaisser?

Je me mets à ricaner sans vraiment le vouloir.

«Elle m'a déjà achevée la vie, y'a plus rien à rabaisser Thomas, j'ai déjà mordu la poussière, je suis déjà plus bas que terre.» je crache amèrement.

Sa mâchoire se crispe, et ses poings se serrent.

Il tourne un regard assez dur vers moi.

«Bah alors qu'est ce que t'attends pour te relever?» me dit-il. Sèchement.

Serait-il bipolaire?

Voyant mon étonnement, il se radoucit aussitôt.

«Pardon...c'est compliqué pour moi ce genre de situation, mais tu ne peux pas comprendre.» se reprend t-il.

Mon hypothèse comme quoi il en connait un rayon, en malheur, se concrétise enfin.

Je suis sure qu'il sait très bien de quoi il parle.

La nuit est pratiquement tombée, et Thomas a fini sa cigarette.

Il jette le mégot à la mer comme à chaque fois, et je me demande se qu'ils deviennent, ces mégots.

Peut être se font-ils désintégrer par le sel de l'eau, la force des vagues? En combien de temps? Combien de temps mettent-ils, eux, pour mourir?

Savant pertinemment que Thomas va se lever de son rocher, et s'en aller comme à chaque fois, cette fois ci je me lève la première.

Je m'apprête partir, mais une main se fait sentir sur mon épaule.

«Je te ramène.» me dit-il.

Je reste quelques secondes la, à me demander si c'est une question. Ça n'en a pas l'air en tout cas.

Je me contente l'hocher timidement la tête tout en me mordillant la lèvre inférieur.

Un sourire radieux illumine alors son visage, et il me demande de le suivre, ce que je fais.

Je me demande si c'est une bonne idée de le suivre, après tout, c'est un inconnu.

Il s'arrête devant une moto... Une moto?

Il attrape le casque noir posé dessus et me le tend.

Je louche presque dessus, et lui?

«Et.. Et toi?» je balbutie.

«Prends le, je sais conduire ne t'inquiètes pas.»

«Je ne sais pas le mettre...» je réponds d'une petite voix.

Je ne suis jamais montée sur une moto auparavant.

Thomas s'approche de moi, pose le casque sur ma tête en le resserrant au maximum.

Je peux sentir l'odeur du tabac présente sur lui d'ici.

Il grimpe sur sa moto, et m'incite à faire de même. J'hésite quelques secondes, mais son regard me donne confiance.

Malgré que je ne le connais pas, j'ai confiance, il m'inspire confiance, autant qu'Angela m'inspirait confiance le premier jour.

Je grimpe timidement derrière lui, tellement timidement que ça le fait ricaner.

Voyant que je panique à ne pas savoir ou mettre mes mains pour me tenir, il me lance:

«Tu peux t'accrocher à moi, je ne vais pas te manger tu sais.»

Je roule les yeux au ciel en m'accrochant à lui.

J'ai eu un peu peur au début, mais en fait c'est plutôt agréable. Le vent fait voler le bout de les cheveux, et me fouette le visage.

J'essaye de garder les yeux ouverts au maximum. Mes mains s'accrochent plus fortement à lui dans les virages.

Je lui indique la rue, et il me dépose devant chez moi.

Je descends à contre coeur, essayant d'enlever le casque toute seule, mais en vain... Ce qui le fait rire d'ailleurs.

«Viens par la.» me dit-il hilare.

J'approche, et il l'enlève de ma tête.
J'ébouriffe mes cheveux, priant pour ressembler au moins à quelque chose.

«Merci.» dis-je, en tentant un léger sourire.

«Y'a pas de quoi. À demain?»

«À demain.» je murmure.

Je l'ai murmuré, mais je suis sure et certaine qu'il m'a entendu.

Je le regarde s'éloigner jusqu'à que l'horizon m'empêche de pouvoir encore le suivre des yeux, puis je rentre enfin chez moi.

------------------------------

Vous en pensez quoi de ce chapitre?