XVII.

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«Hope, ça serait un plaisir de me faire détruire par toi.» me murmure t-il, d'un voix rauque.

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Sa réponse m'en bouche un coin. Sérieusement, je ne sais pas quoi répondre.

J'entends encore la voix d'Happy, dans mon rêve, me demander de lui promettre. De lui promettre de vivre, d'aimer.

Je pense que je ne savais pas dans quoi je m'embarquais quand j'ai promis tout ça moi. Et puis, je ne sais même pas si c'était réel, si c'était vraiment elle.

Ou si ce n'était rien. Juste dans ma tête, un illusion.

«Tes fringues sont trempées, j'habite à 2minutes, viens que je t'en passe.» me dit-il, en enfilant son pantalon.

Il se met à marcher, et je le suis. Il décide qu'on y aille à pied, car sa maison est à 2minutes, et d'après lui, mouillée comme je suis, la moto va me faire attraper froid.

Arrivés devant la petite villa, il enfonce sa clé dans la serrure de la porte, et me laisse entrer.

J'avance à petits pas à l'intérieur, assez timidement, les bras croisés sur ma poitrine, alors que mes cheveux mouillés dégringolent sur mes épaules, laissant des petites gouttelettes d'eau salées sur le sol.

Je laisse mon regard trainer dans la pièce. C'est un salon avec une cuisine ouverte, les murs sont peints en blanc, il y a un grand écran plat, pas mal de meubles, la cuisine est équipée.

La baie vitrée du fond laisse apercevoir un grand jardin avec une piscine.

«Comment... Comment t'as eu cette villa?..» je demande.

Car c'est vraiment une villa de riche.

«Héritage..» marmonne t-il, en se dirigeant vers les escaliers qui se situent à droite.

«Viens.» me demande t-il, avec un petit sourire en coin, avant de détourner son regard de moi pour monter à l'étage.

Je le suis donc jusqu'en haut.

Ce dernier s'est engouffré dans une pièce sans que je vois vraiment ou, alors j'avance timidement dans le couloir, en jetant des coups d'oeil dans les pièces à portes ouvertes. Une chambre, une autre... Une salle de bain...

«Tiens.» s'exclame une voix derrière moi, ce qui me fait sursauter.

Je me retourne, c'est Thomas qui me tend des habits, que je prends en baissant le regard dessus.

«Mer...merci.» je balbutie.

Il ouvre la porte de la salle de bain, en me faisant signe d'entrer à l'intérieur.

«Je t'attends en bas.» me dit-il, avant de descendre.

Bon... Je rentre à l'intérieur en fermant la porte à clé. J'observe les lieux. C'est assez grand pour une salle de bain. Il y a une douche avec des jets bizarres, ça me fait un peu plus penser à un jacuzzi qu'à une douche mais bon.

Je pose la pile de fringues sur le rebord du lavabo, en retirant mon tee shirt mouillé. J'enfile ensuite le tee shirt que Thomas m'a prêté, et je suis très surprise de voir que ce débardeur rose est un débardeur de femme. Ainsi que le leggings, qui est quant à lui gris clair.

Je ne sais pas à qui ses affaires appartiennent... J'enfile tout ça vite fait, en accrochant ses cheveux mouillés en un gros chignon mal fait avec l'élastique que j'ai autour du poignet.

Après, je sors de la en descendant les marches sur la pointe des pieds, pour faire le moins de bruit possible.

Je retrouve Thomas, assit sur le canapé du salon, les coudes sur les genoux, le regard dans le vide.

Quand il me voit, son regard se bloque sur moi, en me détaillant de la tête aux pieds, la bouche légèrement entre ouverte, chose qui me met très mal à l'aise.

«Ils te vont bien.» conclut-il, en parlant surement des vêtements, tout en détournant le regard.

C'est après quelques secondes que je comprends. Des vêtements féminins, son regard quand il m'a vu avec, il y avait une touche de tristesse et de nostalgie.

C'était obligatoirement à Isabella. Je ne vais pas poser la question, car je suis sure à 99% que ces vêtements lui appartiennent. Mais ça me met mal à l'aise de les porter, alors qu'elle est morte...

Je m'assois prêt de lui, et un silence pesant arrive directement.

«Tu veux manger quelque chose?» me demande t-il.

«M'..oui..» je marmonne.

«Okay, je vais commander des pizzas, tu peux te mettre la télé si tu veux.» me dit-il, en me tendant la télécommande, que j'attrape.

Puis il part vers la cuisine en fouillant dans ses papiers, surement pour trouver le numéro de téléphone pour commander les pizzas.

J'appuie sur le bouton rouge, et l'écran s'allume. Je zappe les chaines sans vraiment regarder ce qu'il y a, à vrai dire je suis un peu dans la lune.

J'suis vraiment épuisée. Quelques minutes plus tard, les pizzas arrivent, et Thomas les amène sur la table basse dans le salon, alors on mange tous les deux devant la télé.

On parle un peu, de tout et de rien, puis je sens mes paupières s'alourdirent de plus en plus. Je cale ma tête sur l'accoudoir, et sans vraiment le vouloir, je m'endors à même le canapé, oubliant tout autour de moi. J'oublie ma vie de merde, j'oublie la mort qui a emporté les gens que j'aime, j'oublie tout.

Destroyed Daughter. (Fanfic Thomas Sangster)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant