XVIII.

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Quand j'ouvre les yeux, je vois que je suis dans une chambre que je ne connais pas.

Je me redresse, je suis dans un lit, seule. C'est en voyant les habits que je porte que tout me revient en mémoire; la baignade de la veille, la maison de Thomas, les vêtements qu'il m'a prêté...

Mais je ne me rappelle pas être montée dormir dans une chambre, ni de m'être endormie tout court. Oh mon Dieu, je vais me faire tuer...

Je sors en trombe du lit, en descendant doucement les marches d'escaliers pour faire le moins de bruit possible, arrivée en bas, le son de la télévision se fait entendre.

C'est quand j'arrive dans le salon que je vois Thomas endormit sur le canapé, torse nu avec un bas de jogging.

Cette vue m'arrache un petit sourire, il est tout mignon quand il dort, ça me donne presque envie de l'embrasser... Mais qu'est ce que je raconte moi?

Enfin, c'est vrai que en le voyant endormi comme ça, il ressemble à un ange.

J'attrape en silence mes vêtements de la veille qui ont séchés depuis, et monte en vitesse me changer en haut, en prenant soin de ne faire aucun bruit pour ne pas le réveiller. Mais ça va, j'ai réussi à le laisser dormir, car je me suis faite toute petite, chose que je sais très bien faire!

J'enfile en tout dernier mon sweat et mes chaussures, en jetant un dernier coup d'oeil vers le canapé. Thomas dort toujours comme un bébé.

Je pose délicatement les vêtements qu'il m'a gentiment prêté la veille sur le dossier d'une chaise, avant de me diriger vers la sortie.

J'ouvre très lentement la porte d'entrée, et la claque doucement derrière moi.

Un léger vent chaud fait voler mes cheveux. La vue du matin ici est splendide, car la maison se situe juste en face de la plage. C'est vraiment magnifique.

Je commence à marcher les mains dans les poches en direction de chez moi, mais plus j'approche, plus mon sourire en coin disparait.

Oui, plus j'approche, et moins Thomas est présent dans mon esprit, ainsi que son odeur de tabac et son regard si intense.

Plus j'approche, et plus j'ai peur. J'ai peur qu'il est remarqué mon absence qui a duré toute la nuit.

Au fond de moi j'espère qu'il n'ai rien remarqué, mais je sais que c'est impossible.

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Je suis arrivée devant la porte d'entrée, quand j'entre, le regard de mon dit "père" me glace le sang. Car oui, son regard est glacial, noir, effrayant.

Je déglutis assez péniblement avant d'oser franchir le seuil de la porte.

Quand je suis à l'intérieur, je ferme lentement la porte, évitant son regard.

Alors qu'il s'approche à grands pas de moi, mon dos persécute le mur de derrière.

«T'étais ou espèce de petite conne?» me crache t-il, alors que sa main se lève en l'air, menaçant à tout moment de me retomber lourdement sur le visage.

Je lève automatiquement mes avant-bras devant moi, en guise de protection, même si ça ne sert à rien.

«Je...» je commence.

Mais il me coupe la parole.

«Je ne veux pas savoir que tu t'es faite tronchée comme une pute! Tu me dégoutes!» crie t-il, alors que sa main s'abat fortement contre ma joue.

Ma tête se balance sur le côté, me déclenchant une légère douleur dans la nuque, et une forte brulure sur la joue.

Je cligne plusieurs fois des yeux, histoire de reprendre mes esprits.

Quand je relève enfin le regard vers lui, il continue.

«Alors c'était bien? On t'a payé combien hein?» me dit-il, avec une touche de sarcasme dans la voix, mais surtout beaucoup de haine. Son regard envers moi n'est que dégoût et colère.

Même si j'ai l'habitude de ce genre de comportement et de ce genre de remarques, je suis toujours aussi choquée quand ça arrive.

Oui, parce que venant de votre propre père, de votre propre sang, c'est choquant.

J'essaie de m'en aller, mais sa main attrape violemment mes cheveux en me balançant la tête en arrière, et cette dernière se cogne contre le mur.

Je laisse échapper un sifflement de douleur en portant une main à ma tête.

«Ça t'apprendra à ne pas rentrer.» me dit-il froidement avant de repartir vers le salon.

Sans que je m'en rende compte, les larmes ont déjà inondées mes joues, et je me sens extrêmement mal.

Comment peut-on passer d'un moment magique avec une incroyable et magnifique personne tel que Thomas, et passer à un moment aussi horrible que celui la?

Quand ma tête a heurté le mur, je me suis laissée tomber au sol.

Je me lève donc d'un pas chancelant du carrelage glacé pour aller me réfugier dans ma chambre.

Je m'enferme à l'intérieur, en courant ouvrir ma fenêtre. Je pose mes coudes sur le rebords, en laissant tomber mes larmes.

Cette scène; moi à ma fenêtre, en pleurant. Ça me fait penser à ce conte de fées, avec la princesse qui attend son prince.

J'attends encore et toujours le mien, celui qui viendra me sortir d'ici...

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Vos avis sur ce chapitre? Dsl pour le retard! Faut dire que j'ai voulu mettre la fiction en pause, mais on m'a menacé de me tuer avec une tongue, et je tiens à mourir dignement... :(

Destroyed Daughter. (Fanfic Thomas Sangster)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant