Chapitre 7

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Les deux hommes ont visiblement faim car ils se régalent, en même temps la sauce barbecue maison de Loretta est la meilleure de toute la région sud du Canada au nord du Mexique.

Les deux me laissent manger en paix et écouter le vieux. Je ne pose plus aucune question, je l'écoute me parler de mon père, un agent de la DEA promis à un brillant avenir, ses missions d'infiltration lui ouvrant des portes, la rencontre de ma mère, ma naissance. J'ai même droit à des photos sur le téléphone du vieux. Je me reconnais dans les traits de ma mère. Je ne demande pas la permission, je m'envois les photographies de ma famille. Mes parents sont beaux, heureux. Le vieux est sur quelques photographies, il me jure que ce n'est pas un montage et il sait que c'est dans son intérêt de ne pas mentir.

Je finis le repas avec une part de tarte aux pommes et un café.

Les deux hommes félicitent Loretta pour le repas, et je sais qu'ils sont sincères. Je l'enlace en me levant, avant de traverser le Diner et sortir.

« Vous avez loué une chambre quelque part ?

— Au Hedgesview.

— Bien, c'est un bon hôtel. Vous êtes capable de tenir encore un peu la route et me dire ce que vous me voulez ou l'on se voit demain ?

— La nuit est encore jeune.

— Suivez-moi, je vous paye un café ou ce que vous voulez à la maison. Je n'ai pas d'alcool, enfin si de la bière, mais sinon je n'ai rien.

— Café, ce sera très bien, Jody. » sourit le vieux.

« Avec votre fille, on se connaissait ?

— Tu avais quatre ans lorsqu'elle est décédée d'une leucémie, mais elle t'a connue. »

Le vieux sort une photographie de son portefeuille, une femme tient un bébé dans ses bras, ma mère se tient près d'elle. Une ravissante jeune fille aux yeux rieurs.

— Votre fille était magnifique. Mes condoléances.

— Elle t'adorait.

— J'aime ce prénom, Jody. Jody Lynn. Vous me suivez les gars ?

— Nous connaissons votre adresse.

— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Suivez-moi.

— Et nos armes ?

— Demain matin, Margot les a mises dans un coffre. Pas de panique. Un café, je discute avec Monsieur, je vous dépose à l'hôtel, je vous borde et je passe vous chercher demain matin, Margot ne vous les rendra pas si je ne suis pas là. »

Le vieux est silencieux, il tient encore la photographie de sa fille entre les mains.

« Merci de m'avoir donné son prénom.

— C'est le premier auquel j'ai pensé.

— Allez, dites-moi pourquoi vous êtes ici.

— J'ai un agent sous couverture qui a rompu tout contact depuis plusieurs mois, presque un an en fait.

— En quoi ça me concerne ?

— Vous êtes entré en contact avec lui. Il a infiltré le Lost Souls MC.

— Je n'en sais rien, j'ai croisé plusieurs bikers. Vous avez une photographie ? »

Forcément. Monsieur Lincoln Mercury.

« Vous êtes dans la merde, à ce que je sais, il est très impliqué dans le MC, il est monté en grade. Il aime jouer les machos et n'hésite pas à montrer aux femmes qui est le patron, si vous voyez ce que je veux dire.

The Lone wolf & The Lost Souls MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant