Chapitre 12

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Le trajet passe vite, nous discutons comme des amies, nous arrêtant pour manger et relaxer un peu. Je pose une main sur sa cuisse, la flattant alors que nous approchons de l'adresse du rendez-vous. Penny s'était endormie, mais je soupçonne qu'elle faisait semblant juste pour vérifier que je n'envois pas un message à je ne sais qui.

« Nous approchons du lieu de rendez-vous.

— Bien. Arrête-toi, je dois m'équiper. »

Le long de la route, Penny descend rapidement, ouvre la porte de côté pour en sortir un sac, glissant une arme dans son dos, avant de m'en tendre une.

« Pourquoi des armes, nous ne rencontrons pas un partenaire d'affaires ?

— Si, mais prudence est mère de sûreté. Nous transportons dix kilos de poudre, ça vaut un bon paquet d'argent. Ne sois pas nerveuse, c'est contagieux, tu restes en back-up derrière moi. Tu surveilles mes arrières. Je parle, tu restes silencieuse. Je veux un regard concentré. Ils vont devoir apprendre à te connaître, mais pour l'instant tu es mon arme silencieuse.

— Oui, Penny. »

Son attitude est complètement différente d'un seul coup, j'ai un membre de gang criminalisé à mes côtés.

« En route ! »

Je suis ses indications, jusqu'à me retrouver dans une ruelle, derrière un club de danseuses où je me gare.

« Huit heures quarante deux sur les neuf accordées, bravo, Jody. Reste près du van ».

Penny s'approche d'une porte en métal et tape trois coups du plat de la main, la porte s'ouvre rapidement. Un chariot est sorti, je reconnais des bacs en plastique utilisés en restauration. Un homme pousse le chariot tandis que Penny ouvre les portes arrière et accède aux caches, tirant sur des ficelles pour faire sortir les sachets. Fils par fils, elle sort tous les sachets, tout est pesé, la marchandise est vérifiée par un homme qui teste chaque sac en secouant une petite fiole de liquide, hochant la tête à chaque fois. Je reste dans mon rôle, je ne bouge pas, je ne parle pas. L'homme qui discutait avec Penny lui remet un sac qu'elle dépose et ouvre, vérifiant le contenu avant de verser le tout dans un autre sac, rendant le sien à notre client. Fermant les portes, elle tend la main puis monte dans le van, tapant du plat de la paume sur la portière.

« Sors nous d'ici, Jody. »

Je sors de la ruelle et m'éloigne, avant de suivre les indications de Penny. Nous roulons jusqu'à Topeka où elle m'indique un hôtel.

« Range les armes dans le sac, enroulées dans les serviettes pour qu'elles ne se cognent pas. Prends ton sac aussi » ordonne-t-elle en récupérant un sac à dos rose. « Ça va, ma chérie ? » me demande-t-elle en entrant dans le hall de l'hôtel, changeant à nouveau de personnalité. « La route était longue, j'ai faim. Bonsoir. J'ai réservé une chambre à deux lits au nom de Grace Dillons. Qu'est-ce que tu as envie de manger ? » demande-t-elle en changeant de sujet de conversation pendant que l'employé s'occupe de nous enregistrer, de préparer nos clés magnétiques. « Je connais un resto, une tuerie, Abigail's grill. Sinon, Mexicain ou Thaï ?

— Abigail, ça me semble pas mal.

— Je confirme » sourit l'employé en prenant la carte de crédit que lui tend Penny. « Merci. Voici vos cartes, chambre 206, le code du WiFi est inscrit à l'intérieur.

— Merci. »

Je réprime un bâillement dans l'ascenseur qui ne passe pas inaperçu.

« Avoue que tu as mal dormi la nuit dernière.

— Je m'attendais à recevoir de la visite, un genre de bizutage pour venger Carla.

— Non, personne ne l'aurait fait, le Prez l'a interdit. Quiconque aurait levé la main sur toi en aurait payé les conséquences. Tu es crevée. Nous allons commander du room service.

The Lone wolf & The Lost Souls MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant