Chapitre 15

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Sexuellement, je suis insatisfaite, frustrée même.

Gabriela est gentille, j'aime bien dormir avec elle, mais pour le sexe c'est loin d'être gagné. Elle a mis énormément de bonne volonté, mais ce n'est pas son truc, elle est gênée et timide, prude même. Elle même en a fait le constat me disant qu'il valait mieux qu'elle reste dans une relation plus traditionnelle. Néanmoins, elle est restée dormir, c'est un bonus. Ça me fait du bien, comme à elle. Nous resterons amies, il n'y aura aucun malaise, ça aussi c'est un soulagement.

Je la regarde dormir, avant de prendre mon téléphone, de me lever et d'aller au sous-sol pour me défouler.

« Tu n'as pas eu d'orgasme. »

Je me laisse tomber sur le tatami, en nage. Gabriela est dans le cadre de la porte, ne portant qu'un bas de pyjama.

« Tu es quand même extraordinairement bien proportionnée » souriais-je. « Ce n'est pas grave, Gabriela, le but était que toi tu prennes du plaisir. Cette expérience nous a rapprochées.

— On pourra faire des siestes ensemble.

— Alors ça, tu vois, c'est une excellente idée. Quelle heure est-il ?

— Cinq heures dix. Il faut que j'y aille.

— Rentre bien, fais attention sur la route » blaguais-je en me levant, retirant mon t-shirt plein de sueur, m'essuyant rapidement avec avant d'enlacer Gabriela. « Un dernier, pour la route. »

Tendrement, je l'embrasse. Ses mains se plaquent immédiatement sur mes joues alors qu'elle prend le contrôle du baiser, avant de me laisser le souffle court.

« Merci d'être mon amie, Jody.

— C'est ma réplique, Gabriela. Passe quand tu veux, pour discuter, tremper tes pieds ou simplement t'asseoir à mes côtés.

— À bientôt. »

Je ne la raccompagne pas, je reste les seins nus, allongée sur mon tatami, l'écoutant remettre ses chaussures et s'en aller.

Pour les uniformes je suis obligée d'aller en ville, à Dallas. Vu que je vais aller là-bas j'en profite pour demander à Krista si elle a besoin que je rapporte quelque chose et, ma liste de courses en poche, je prend la route. La musique résonne, je chante, lunettes de soleil et stetson sur la tête. J'achète ce qu'il me faut, fait broder les noms, puis je passe chez le fournisseur de Krista. Je traîne en ville, finissant par aller dans une casse automobile, voir ce que je pourrais trouver pour le Voyager d'Albert ou mes clients. Je tourne, ramassant des pièces à droite ou à gauche, ne voyant toujours pas d'employé jusqu'à tomber sur une paire de bottes sous un 4x4 que je connais.

« Salut ! » m'annonçais-je en donnant un coup de pied dans les bottes. « Tu as du monde sur le Bronco ? J'aimerai prendre des pièces, le pare-choc avant et le carburateur.

— Désolé, c'est pris », grommelle une voix qui se tortille pour sortir de sous la voiture. « Je vous laisse le pare-choc, il ne m'intéresse pas.

— Désolée, je croyais que vous travailliez ici. Donc vous prenez le carbu et la pompe à essence.

— Vous avez un 86 ?

— Oui, mon carburateur devient capricieux. Je vous le rachète.

— J'en ai besoin.

— On peut peut-être s'arranger ? Avez-vous déjà testé la banquette arrière ? » demandais-je en déboutonnant ma chemise en denim.

Il n'était pas spécialement attrayant, il n'avait rien d'un mannequin, mais il était vigoureux, et j'ai apprécié l'énergie qu'il a déployée pour me faire plaisir. J'ai cru qu'il allait se faire dessus quand il m'a vu en soutien-gorge et que je commençais à déboutonner mon jean. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'il soit en érection, j'avais à peine posé ma main dessus, que son sexe palpitait. Quand je l'ai enveloppé dans un préservatif et l'ai enjambé, je l'ai entendu remercier Dieu, le Texas et les cheerleaders des Dallas Cowboys. J'ai pris mon pied, je l'admets, c'était agréable, sans conséquence et surtout sans lendemain. Ses coups de rein étaient puissants et, en pleine érection, gonflé à bloc, mes jambes autour de sa taille, j'ai joui comme j'aurais voulu que Gabriela me fasse jouir.

The Lone wolf & The Lost Souls MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant